Fernandez : « Avec Capello, le PSG ne progressera pas »

Membre de la Dream Team RMC, Luis Fernandez émet quelques doutes quant à la venue de Fabio Capello au PSG. Selon lui, si le club parisien venait à faire signer le technicien italien, il s’agirait là d’un choix par défaut qu’il pourrait regretter.

Ancien entraîneur du Paris Saint-Germain, Luis Fernandez n’est pas vraiment emballé par la possible arrivée de Fabio Capello pour remplacer un Carlo Ancelotti sur le départ. Pour lui, ce n’est pas un problème de compétences mais plus de motivation. « Capello est un grand entraîneur, un vrai entraîneur. Il a gagné des titres, et cela je ne peux pas l’enlever. Il fait partie des hommes qui, pendant une période, ont marqué les esprits. Il a eu un savoir-faire excellent mais la question que je me pose c’est : « Est-ce que le Capello de ces dernières années est-il le même que celui que l’on a connu dans une période faste ? »

« Il a entrainé pendant 5 ans la sélection de l’Angleterre. Maintenant, il entraîne la sélection de la Russie et a priori, cela devrait le faire pour se qualifier. Il prend, peut-être, la décision de venir au Paris Saint-Germain parce que quelque part, il se dit qu’il peut se relancer, qu’il pourra revenir dans un club et qu’il pourra gagner un championnat facilement. Ce n’est pas compliqué, ni difficile de gagner en la Ligue 1. Avec Capello, le PSG ne progressera pas. C’est un peu, on prend l’entraîneur qui reste. »

« Plus proche de la sortie que du commencement »

« Capello est un entraîneur qui a toujours marqué son territoire, poursuit Luis. Il a toujours montré qu’il était assez autoritaire. Il met une discipline, une certaine rigueur et une certaine exigence dans le jeu. Mais aujourd’hui, ce que je mets en doute, ce sont les dernières saisons de Capello. Il a l’air moins motivé. Si on compare avec Jupp Heynckes, il y a des différences. L’Allemand est resté entraîneur et a entraîné de nombreux clubs. Avec le Real, il a gagné la Coupe d’Europe. Capello, lui, a gagné le championnat. C’est tout.

Je me demande donc s’il a toujours l’envie, la flamme et c’est dans ce sens-là que j’émets des doutes. Enfin, ce n’est même pas des doutes, c’est juste comme pour un joueur de football. Quand il commence à 20 ans, tu sais que pendant 10 ans tu n’auras pas de doutes. Quand ce joueur arrive près des 35 ou 40 ans … On est plus proche de la sortie que du commencement. Pour les entraîneurs, c’est pareil. Parfois, ils font des saisons au plus haut niveau et d’un coup, ils partent entraîner des sélections parce que le métier d’entraîneur, c’est fatiguant. Tu n’as plus le même état d’esprit, la même envie. »

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Luis Fernandez