Gestion du stade Vélodrome: Arema suspend ses négociations avec l'OM

Le stade Vélodrome - AFP
Les négociations pour l'exploitation du stade Vélodrome sont au point mort. "Après plusieurs mois de dialogue entre les parties en vue d'établir un partenariat durable et positif, les prises de paroles répétées de la direction du club résident à l'encontre d'Arema et de la ville de Marseille nous conduisent aujourd'hui à devoir suspendre les discussions entamées", a écrit vendredi dans un communiqué Arema.
La menace d’Eyraud pointée du doigt par Arema
Le 23 mai, le président du club marseillais Jacques-Henri Eyraud avait déploré que les discussions autour de l'exploitation du stade débutées en octobre "prennent trop de temps" et souhaité qu'elles aboutissent avant l'été. Faute d'accord, il avait menacé de faire construire un nouveau stade avec le propriétaire américain de l'OM, Franck Mc Court.
Le club olympien qui n'est que locataire du Vélodrome souhaiterait devenir opérateur exclusif du stade et investir dans l'enceinte, mais les discussions achoppent sur le tarif réclamé par Arema, selon des sources proches du dossier. En effet, l'OM paie pour l'heure un modeste loyer de 6 millions d'euros, et racheter le contrat de partenariat public privé (PPP) coûterait très cher.
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Arema défend son bilan financier
Alors que Jacques-Henri Eyraud critique régulièrement la sono ou encore l'éclairage du stade, Arema a fait part vendredi "de son étonnement".
Le gestionnaire souligne qu'il a développé une activité économique "sans commune mesure pour un stade" en dehors de l'accueil des matchs de l'OM et de la gestion du bâtiment avec "plus de 560 événements d'entreprises, 160 000 visiteurs, 43 grands événements", qui ont permis à "la ville de Marseille" d'encaisser une recette cumulée de 48 millions d'euros (conformément au contrat de partenariat) et a généré plus de 320 millions d'euros de retombées directes pour l'économie locale".
"Depuis fin 2014, plus de 9 millions d'euros ont été consacrés à l'amélioration des services proposés aux spectateurs, aux sportifs et aux organisateurs", insiste Arema.