Gignac, la cote d’alerte

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A défaut de retrouver le sens du but, Gignac n’a pas perdu son sens de l’humour. La preuve ? Raillé par les « Guignols de l’info » pour son surpoids et sa mauvaise hygiène diététique supposée, il avoue être fan de l’émission : « Ils sont fantastiques ! Même si c’est contre moi, je le prends très bien », a-t-il confié lors d’un chat sur le site officiel de l’OM, sa seule sortie médiatique post-OL. Côté terrain, ses 532 minutes de disette sur la pelouse du Vélodrome lui ont fait perdre le sourire. Une belle frappe dimanche contre Lyon aurait pu tout changer, mais la position de hors-jeu de Loïc Rémy est venue ruiner ses espoirs. Pis, il n’a pas su profiter d’une erreur de Diakhaté pour donner l’avantage à son équipe (77e), lob trop croisé, avant de sortir sous les sifflets du public. « Dans un souci de bien faire, il arrive à en faire trop, juge Rolland Courbis, ancien coach de l’OM (1997-99). Il se mélange les pinceaux, et il y a embouteillage dans son cerveau. Il faut impérativement qu’il se calme et fasse des choses simples. » Habitué à un jeu plus direct avec son ancien club du TFC, Gignac doit s’adapter au style d’une équipe dominatrice et nécessitant davantage de justesse technique.
Deschamps : « Il doit retrouver son naturel »
La thèse du manque de réussite n’explique cependant pas tout. Revenu blessé de la Coupe du monde, Gignac n’a toujours pas retrouvé sa plénitude physique. « Dans l’état d’esprit, il est là, observe son entraîneur Didier Deschamps. A lui de faire les efforts pour être de mieux en mieux athlétiquement. » Le coach olympien reste confiant sur le potentiel de son joueur : « Il est hors de question pour moi de condamner qui que ce soit. Ces mois de difficulté lui serviront à l’avenir. Il doit retrouver son naturel, mais les qualités, ils les a. » Même son de cloche du côté de Gabriel Heinze : « Je crois dans sa qualité. Pour un attaquant, c’est très difficile quand tu ne marques pas. Tout le monde attend beaucoup de Gignac, et peut-être s’est-il trop mis la pression. Je l’encourage à ne pas écouter ce qui se dit dehors, à travailler tous les jours pour marquer. » A quelques jours de Noël, « APG » n’a qu’un souhait : « Une victoire à Brest et un petit but en prime ! » Reste à passer de la virtualité d’un « chat » à la réalité d’une pelouse de L1…