Girard : « Ça ne change pas grand-chose »

Grâce à un cinquième succès d’affilée en L1, samedi contre Grenoble (1-0), Montpellier est revenu à égalité de points avec le leader bordelais. Mais son entraîneur René Girard refuse toujours de revoir ses objectifs à la hausse.

René, on sait que vous ne regardez pas le classement alors on vous le dit, vous être co-leader de L1…
Avec un match en plus (par rapport à Bordeaux)…

Mais ça doit vous faire plaisir, d’autant que cette victoire contre Grenoble (1-0) n’a pas été facile à décrocher…
Oui, c’est sûr. On s’attendait à de la difficulté mais peut-être pas autant. On est tombé contre une équipe qui nous a empêchés de jouer, qui a bien défendu. On a été un peu à court d’arguments pour les mettre davantage en difficulté. Arriver à gagner un match comme, ça fait partie d’une saison. C’est vraiment une grande satisfaction.

Vos joueurs ont-ils ressenti un coup de pompe en deuxième période ?
Il a fallu gérer. On était peut-être un peu moins bien et on a ressenti plus de pression. Il faut s’attendre à des matchs comme ça, difficiles. On a une équipe jeune, qui se retrouve dans une situation dont elle n’a pas trop l’habitude. C’est peut-être un petit peu de tout ça mais il n’y a pas à s’inquiéter outre mesure.

« Qui peut dire où on sera le 15 mai ? »

Vous arrivez à prendre trois points même quand vous n’êtes tout à fait dans votre assiette. Pensez-vous que cela inquiète vos concurrents ?
Je me préoccupe surtout de mon équipe. Je suis content des efforts consentis par les garçons. On est allé chercher la victoire avec les tripes. Je ne sais pas ce que les autres peuvent penser mais ce n’est pas trop mon problème. On est là, c’est bien mais ça ne change pas grand-chose dans ma tête. On est co-leader ce soir (samedi), Bordeaux joue demain (dimanche, à domicile contre Saint-Étienne). Ça ne change rien à l’objectif, d’autant que tout le monde a gagné derrière.

Le titre de champion est-il vraiment inenvisageable ?
Je ne sais pas ce qui est envisageable ou pas. On joue pour prendre un maximum de points. Qui peut dire aujourd’hui où on sera le 15 mai (date de la dernière journée de Ligue 1, ndlr) ? Je n’aime pas trop me projeter. Il reste des matchs difficile, dès samedi prochain à Saint-Étienne, avec une meute derrière nous. On fera tout pour être le mieux classé possible. On est dans une bonne passe, il faut en profiter.

J.L., à Montpellier