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Girard : «Deuxième ? J’aurais appris à signer avec les pieds!»

Le coach de Montpellier veut frapper un grand coup à Bordeaux.

Le coach de Montpellier veut frapper un grand coup à Bordeaux. - -

Même s’il reste prudent, l’entraîneur de Montpellier se verrait bien frapper un grand coup à Bordeaux, dimanche soir, lors du sommet du championnat de France (21h).

René Girard, vous allez disputer la première place du championnat aux Girondins...
Etre juste derrière Bordeaux à la 27e journée peut paraître surprenant, mais on est là et bien là. On va faire un petit sommet en Gironde. Nous n’avons rien à perdre à Chaban-Delmas. On va tenter de faire douter cette équipe qui reste la grandissime favorite du championnat. On y va avec l’ambition d’être à la hauteur de l’événement. C’est ce qu’il y a de plus important.

On sent plus d’ambitions dans votre discours…
Il ne reste plus que douze journées. On est deuxième. Le septième (Monaco, ndlr) est à neuf points. On doit être ambitieux sans pour autant se relâcher. On a toujours été ambitieux. Si on n’a pas envie de gagner, il ne faut pas faire ce métier. Dimanche à Bordeaux, c’est l’idéal pour se mettre en valeur.

Le classement reste néanmoins faussé puisque Bordeaux compte deux matches de retard et Marseille qui est derrière vous un. Cela vous perturbe-t-il ?
C’est vrai qu’on parle toujours avec des « si » et des « mais ». Ça ne nous perturbe pas particulièrement. Ce n’est pas rassurant pour Bordeaux non plus. Laurent (Blanc) a des soucis pour trouver des dates qui conviennent dans un calendrier très chargé. Nous, on a joué tous nos matches et on a 51 points. Bordeaux et Marseille devront aller chercher leurs points et ce ne sera pas forcément facile. Pour être à cette deuxième place, j’aurais signé des deux mains. J’aurais même appris à signer avec les pieds.

 « Si on pouvait taper les Girondins… »

Avez-vous encore besoin d’un match référence à l’extérieur ?
On ne va pas le dire trop fort, mais si on pouvait « taper » les Girondins, ce serait pas mal (rires). Bordeaux, c’est le must, ce qui se fait de mieux en France. Ils ne seront pas loin du dernier carré au niveau européen. A nous de franchir un palier là-bas. Nous allons voir comment nous pouvons réagir, comment nous allons gérer une ambiance et la pression. On a beau dire qu’on n’a pas la pression, on lit le classement dans le journal : on est premier ex aequo.

Pour Montpellier, la Ligue des champions ne commence-t-elle pas à Bordeaux ?
Oui, pourquoi pas (amusé). Sincèrement, on n’en fait pas un objectif. A douze journées de la fin du championnat, nous n’avons encore rien gagné. On est sauvé de la relégation, on est ambitieux mais c’est le 15 mai qu’on distribuera les récompenses.

La rédaction - JL