Girard : « La meilleure des réponses »

René Girard - -
René, êtes-vous surpris par la victoire pleine de caractère de votre équipe à Rennes (2-0), après une semaine agitée ?
C'est bien, j'attendais que les garçons donnent la réponse sur le terrain. Nous avons eu de la réussite mais nous avons fait les efforts. Il y a eu de la qualité de jeu. Les garçons sont allés chercher cette victoire. Le manque de sérénité ne venait pas de notre part. On est là depuis le début de saison. Je me demande si cette équipe n'aime pas la pression. On l'a déjà vu à Paris (2-2) et Marseille (3-1), c'est encourageant.
Pourtant, vous avez dû composer avec plusieurs absences…
On était privés de deux garçons majeurs, Younes Belhanda et Marco Estrada, et on a donné la meilleure des réponses. Nous avions préparé tout le monde à jouer, et quand on voit le match que fait Rémy (Cabella) ce soir (lundi)... Il a la fraîcheur, la qualité, l'insouciance, il faut juste qu'il se discipline un peu, comme Younes (Belhanda), même s'il a plus d'expérience. On a fait un match costaud et très intéressant. Nous avons montré que nous étions capables de marquer et de tenir un résultat. On a fait abstraction de Lille et de Rennes, l'important, c'était nous. Mais ce n'est pas terminé. Il reste deux matchs. On a fait dix mois de compétition, pourquoi s'emmerder à trois journées de la fin en se demandant ce qu'il va nous arriver ?
« On n’a pas pleuré »
Comment allez-vous aborder la réception de Lille, dimanche ?
On fait tout ça pour jouer des matches comme ça. Le stade sera chauffé à blanc. On peut s'assurer la deuxième place mais Lille est solide.
Vous avez joué après le PSG et Lille. Est-ce plus difficile d’être dans la peau du chasseur ou dans celle du chassé ?
Tu es chasseur dans la vie ? Tu demanderas à un lapin ce qu’il préfère ! On s’est retrouvés dans toutes les positions. Les Parisiens disaient qu’ils étaient contents de jouer après nous parce qu’ils avaient été handicapés de jouer avant. Nous, on a perdu à Lorient (2-1) parce qu’on avait joué à Marseille trois jours avant (victoire 3-1). Mais on n’a pas pleuré. Quoi qu’on fasse, avoir son destin entre ses mains, c’est important. Ça dépendait de ce qu’on allait faire à Rennes. On a répondu présent mais ce n’est pas terminé. Il faudra être là jusqu’au bout.
Le titre de l'encadré ici
Nicollin : « Je n’en peux plus ! »|||
Le président montpelliérain Louis Nicollin avait pris l'habitude de ne plus suivre son équipe loin de ses bases. Pour le capital déplacement à Rennes, « Loulou » a fait exception à la règle. Il en a profité pour récupérer les maillots de deux Rennais, Yann M'Vila et de son ancien joueur Victor Hugo Montaño. Après la victoire de ses joueurs, il a évoqué son extrême tension provoquée par la course au titre. « C’est dur ! Si on m’avait dit qu’on vivrait une saison comme ça... Quand je vous dis que je suis stressé et mal, croyez-moi que c’est vrai. On serait huitième, on serait bien et tranquille. On serait sûr de se maintenir. Comment on va être (contre Lille) dimanche? (Rires). Je n’en peux plus ! »