Girard : « Mon casier judiciaire est vierge »

René Girard - -
René, quelle sont les raisons qui vous ont poussé à accepter l’offre de Lille ?
Je connaissais bien le club même si je n’y vivais pas à l’intérieur. Ce qui m’a séduit, c’est tout d’abord la rencontre avec le président (Michel Seydoux, ndlr) et nos échanges, car c’est un long travail. Concernant le projet, je dirais que Lille fait partie du top 5, c’est important. Sortant de Montpellier, je crois que je ne pouvais pas avoir meilleure opportunité pour faire ce que j’aime dans le football, avec des installations de tout premier ordre et un club régulièrement devant.
Sans coupe d’Europe, quel sera le projet la saison prochaine ?
Il y a plusieurs aspects dans un projet. Je suis un compétiteur, donc le projet d’un coach, quand il prend un groupe, c’est de le faire adhérer pour aller le plus haut possible. A Lille, les joueurs sont habitués à jouer le haut de tableau. Depuis quelques années, ils ont l’envie d’être le mieux classé possible. Je vais continuer dans cette voie-là et faire ce que je sais faire, de la plus simple des manières.
Quelle est l’image que vous aviez du club avant de vous engager ?
Je n’ai encore jamais entrainé dans de telles conditions, c’est vraiment exceptionnel. Tout est réuni pour s’éclater dans le bon sens du terme et faire quelque chose de super. Rien n’est laissé au hasard ici. Pour les joueurs et les entraineurs, tout est top.
« J’ai du respect pour l’institution »
Vous avez quitté Montpellier sur une ovation du public de la Mosson et vous arrivez ici sous la bronca des supporters. C’est un changement majeur…
La durée du contrat est de trois ans et je vous parie que je partirai dans trois ans sous les ovations du public. Quand une personne nouvelle arrive dans un contexte déjà installé, où beaucoup de belles choses se sont passées, on a toujours un peu peur de ce qu’il va se passer. Avec un peu d’échanges, de discussions, on va pouvoir partager des belles choses et vivre de bons moments. Ce n’est pas inquiétant. Ici l’enseigne, c’est le Dogue, un dogue ça ne rigole pas.
Trouvez-vous exagéré qu’on parle de vous comme d’un personnage « chaud » ?
Je préfère qu’on retienne ce que j’ai fait, pas le tempérament. Je suis quelqu’un qui a du caractère, ça c’est sûr. Je suis quelqu’un qui sait ce qu’il veut et qui, en tant que joueur ou entraineur, est exigeant. Je vous rassure, mon casier judiciaire est vierge.
Pour vous le Sudiste, que représente ce voyage dans le Nord ?
Je me suis posé la même question ce matin car j’ai dû prendre une petite veste (rire). Quand j’étais à la DTN, j’ai beaucoup travaillé avec les Nordistes, je connais bien la région grâce aux nombreux matches disputés en tant que joueur et entraineur. Je suis venu jouer pendant de nombreuses années à Lille, à Valenciennes… Je sais que Lille est un club qui a un gros passé. C’est une ville de football et il y a un respect à avoir pour l’institution. A moi de m’adapter.
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