Girard : « Nous voulons rester en haut »

René Girard - -
René, vous êtes maintenant leader du championnat devant le Paris Saint-Germain. Comment abordez-vous ce match contre Dijon ?
On a un statut un peu différent. Les Dijonnais vont trouver la motivation là-dedans. A nous d’être vigilants. Ce sont des matches pièges à respecter. Et le respect, c’est sur le terrain que ça se montre. Si on n’est pas concentré, on aura des soucis.
Vous étiez dans la peau du chasseur, maintenant vous êtes le chassé. Que cela change-t-il ?
Je n’ai pas encore pris de chevrotine ! (rires) Non, sérieusement, ça change pas mal de choses. En premier lieu, mon discours d’avant-match. Il faut que les garçons prennent conscience qu’on est devant. Il faut assumer par une réponse qui se trouve sur le terrain. Ce ne sera pas simple car nous voulons rester en haut et d’autres ne veulent pas rester en bas.
Pour les places européennes, Montpellier dispose d’une avance considérable…
Je pense qu’on s’est donné un petit matelas confortable, qui peut nous permettre d’avoir un joker ou deux. Il faut qu’on arrive à passer d’une équipe à une autre avec des registres différents. Cela ne va pas être facile, mais c’est à nous à maintenir la marche en avant. Sans être prétentieux, je pense que nous avons le destin entre nos mains pour finir entre la 3e et la 5e place.
« Utaka, une grande classe »
Olivier Giroud (suspendu) et Younès Belhanda (touché à la cuisse) seront absents contre Dijon. Avez-vous des inquiétudes pour ce match ?
Ça va nous faire faire autre chose. C’est toujours mieux quand les absences ne viennent pas toutes d’un seul coup. C’est regrettable, mais je ne vais pas m’arrêter là-dessus. Il faut continuer à avancer. On a d’autres arguments et on fera avec. Ça leur donnera la possibilité d’exprimer leur talent.
Comment avez-vous trouvé Olivier Giroud avec les Bleus contre l’Allemagne ?
Je trouve qu’il a fait le match parfait. Je l’ai trouvé très serein, très appliqué dans le jeu. Il a permis à l’équipe de ressortir. Il a perdu très peu de ballons et il marque le but qui permet aux Bleus de prendre l’ascendant collectivement. Il a également bien défendu quand il a fallu le faire, mais il n’en a pas trop fait. Quand il est parti pour Clairefontaine, je lui ai dit de faire ce qu’il savait faire, de ne pas s’enflammer. Maintenant, je crois qu’il a marqué des points en équipe de France.
Que pensez-vous de la forme de John Utaka, qui sera l’un de vos principaux atouts à Dijon ?
J’ai retrouvé le même John qui évoluait à Lens (2002-2005). Un garçon qui est capable de beaucoup de choses. Il a une grande classe sur le plan footballistique. Il est puissant et très bon collectivement. Je pense qu’il est redevenu ce qu’il était, surtout dans la tête. Le jeu de l’équipe lui convient et il prend du plaisir. C’est une arme supplémentaire pour nous.