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Gonalons, jeune Lyon rugissant

Maxime Gonalons

Maxime Gonalons - -

Le milieu de terrain de 22 ans est devenu indiscutable dans l'équipe de Rémi Garde. Après trois saisons à jouer les intermittents, l'international Espoirs a trouvé sa place dans l'entrejeu de l'OL. Une belle revanche pour le gamin de Vénissieux, passé très près d'une amputation il y a trois ans.

Son destin a basculé un soir d’automne à Anfield. Un théâtre mythique qui a vu éclore Maxime Gonalons le 20 octobre 2009. Dans l’antre des Reds, le jeune Lyonnais, 20 ans, égalise d’une tête plongeante pour son baptême en Ligue des champions, avant que son équipe n’arrache la victoire face à Liverpool (1-2). Mais Gonalons n’est pas qu’un tube au pays des Beatles. Loin de là. Deux ans après son avènement, le gamin de Venissieux (dans la banlieue sud de Lyon) a trouvé sa place dans la playlist rhodanienne. La fin de l’ère Claude Puel lui a permis de peaufiner ses gammes. L’intronisation de Rémi Garde l’a classé au rayon des hits incontournables.

Symbole d’une politique de rajeunissement, « Max » est devenu un des tauliers de l’entrejeu. Au point de prendre part à toutes les rencontres de l’OL depuis le début de saison. A 22 ans, il passerait presque pour un vieux prof’ au milieu des visages poupins de ses partenaires. Comme la promo dorée de 1991 (celle des Grenier, Lacazette et Kolodziejczak), Gonalons a été formé à l’école lyonnaise. Calme et studieux, le récupérateur savoure son parcours de premier de la classe. « Je commence à jouer beaucoup plus, glisse celui qui a découvert le stade Gerland comme ramasseur de balles. Tout le monde me met en confiance. Je ne me pose pas de questions. C’est difficile de s’imposer à Lyon, mais j’ai à cœur de le faire. »

A deux doigts de l'amputation

Un cœur gonflé à bloc après avoir frôlé le pire en 2008. En marge d'un match amical avec la réserve lyonnaise, le jeune Maxime attrape une ampoule au pied, qui fait rapidement le nid à un staphylocoque doré. Transporté d’urgence à l'hôpital, il passe tout près de la septicémie. Une amputation est même évoquée. Mais au bout de quelques jours, le virus cède sous l'emprise des traitements. « Je reviens de loin, reconnait le miraculé. Ça m’a donné une grande force. Aujourd’hui, je suis en bonne santé. J’en profite.»

Bien dans sa peau, l’international Espoirs joue de plus en plus libéré. Et se découvre même des talents de finisseur. Avec deux buts au compteur (à Nice et Dijon) depuis la reprise, il a déjà fait mieux que dans toute sa jeune carrière. « Il faut que je sois un peu plus décisif, nuance le perfectionniste. Je dois essayer de me porter plus vers l’avant et frapper plus au but. » En tête du championnat après six journées, Gonalons compte bien se mêler à la lutte pour le titre. Histoire d’inscrire une première ligne à son palmarès. « On aura notre mot à dire, clame-t-il. On est ambitieux. » Reste à le confirmer ce mercredi (19h) sur la pelouse de Caen. Prochaine étape sur la route du nouveau porte-drapeau des Gones.

Alexandre Jaquin avec Edward Jay, à Lyon