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Govou : « J’ai conscience d’avoir marqué l’histoire du club »

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L’attaquant lyonnais dispute son dernier match sous le maillot de l’OL, ce samedi soir (21h), face au Mans. Confession d’un joueur atypique.

Sidney Govou, ce samedi soir face au Mans, vous jouez votre dernier match avec Lyon. Quelle image aimeriez-vous laissé ?
L’image d’un mec qui a joué pendant neuf ans pour un club et qui s’est qualifié à chaque fois pour la Ligue des champions.

On a l’impression que votre dernière saison à Lyon vous laisse un sentiment amertume ?
J’ai connu de belles choses, notamment la qualification face au Real Madrid. Cette saison m’a permis de grandir plus vite, ça n’a pas été évident. Malgré tout ça, je suis fier d’avoir tout donné sur le terrain, je n’ai pas toujours été performant, mais vis-à-vis de mes coéquipiers je n’ai jamais triché.

Vos problèmes extra-sportifs ont-ils influencé vos performances ?
Dire non serait mentir. J’ai parfois eu du mal à relever la tête. Le tournant psychologique de cette saison aura été quand on m’a enlevé le brassard, ensuite ça a été une lutte perpétuelle avec moi-même pour me remotiver. Ça n’a pas été évident tout le temps, mais je pense avoir quand même réussi à le faire.

Comment voyez-vous le futur de l’OL ?
Très, très mal. Ils ne gagneront plus jamais (rires). Plus sérieusement quand vous partez vous préférez être regretté, mais j’ai tellement d’amis dans ce club que je ne leur souhaite que des bonnes choses. Sauf si je venais à jouer contre eux.

« Avec Puel, cela a été compliqué… »

Avez-vous conscience d’être entré dans l’histoire du club ?
Oui j’ai conscience d’avoir marqué le club, mais je pense qu’aujourd’hui je ne m’en rends pas vraiment compte. Peut-être dans dix ans quand je lirai un livre et que je verrai ma tête dessus, je me dirai que oui, j’y étais ! En fait j’en prendrai conscience une fois que j’aurai arrêté ma carrière.

Vous n’avez jamais réussi à trouver un compromis avec Claude Puel. Les rapports étaient-ils si compliqués ?
Ça a été compliqué, mais ça n’a pas été compliqué qu’avec lui. Je sais que je ne suis pas toujours facile, maintenant on a peut-être des façons différentes de voir les choses. On n’est pas obligé de se faire la bise tout les matins.

Où pensez-vous poursuivre votre carrière ?
Honnêtement si je le savais, je serai content de vous le dire. L’Angleterre m’intéresse mais je ne suis pas fixé, ma priorité reste l’étranger (West Ham est très intéressé par sa venue mais le joueur n’a pas la même envie, ndlr).

Pensez-vous faire partie des 23 joueurs pour la Coupe du monde ?
Je ne suis pas surpris d’être dans les 30. Même si j’ai été moins performant cette année en club, j’ai été régulièrement appelé en équipe de France. Je pense avoir apporté satisfaction sur le terrain. En ce qui concerne les 23, j’attends comme tout le monde, et j’espère vraiment en être.