
Guérin : « Ce que fait Brest est fantastique »

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Vincent, à l’époque où vous jouiez à Brest, que ressentiez-vous à l’aube d’un déplacement à Paris ?
J’étais jeune, je débutais dans le métier, le Paris Saint-Germain était déjà une place forte du football. Monter à la capitale était toujours particulier, nous étions très impressionnés par l’ambiance et par le stade. L’enceinte du Parc des Princes garnie de ses 50 000 supporters nous faisait découvrir une atmosphère que nous n’avions pas l’habitude de ressentir. A Brest, le déplacement à Paris était toujours celui qui était coché en premier sur le calendrier. La motivation est décuplée pour les équipes de province qui se rendent à la capitale. Lorsque j’ai ensuite évolué à Paris, j’ai compris qu’il était encore plus dur de gagner un titre ici qu’ailleurs. A Paris, vous êtres attendu partout, personne ne veut que le club de la capitale, symbole du pouvoir, brille.
Comment voyez-vous cette opposition de haut de tableau entre Paris et Brest ?
La rencontre me semble un peu déséquilibrée au niveau du potentiel des deux clubs malgré leur classement très proche (à l’aube de la 16e journée, Brest occupe la troisième place avec 25 points, juste devant le PSG, ndlr). Au niveau de l’effectif des deux écuries, il n’y a pas photo, Paris possède les meilleures armes. En termes d’expérience, il existe aussi un décalage mais Brest démontre qu’avec un certain état d’esprit, une envie et une façon de jouer, on peut faire des résultats. Ce que les Bretons sont en train d’accomplir dans cette première partie de saison est fantastique, les joueurs et leur entraîneur, Alex Dupont, surfent sur une dynamique positive qui peut leur faire gagner n’importe quel match.
Brest peut-il poursuivre son très bon début de saison ?
La seconde partie de championnat s’annonce plus compliquée à cause d’un effectif assez restreint. Ce facteur, combiné à la multiplication des matches en période hivernale due à la Coupe de France, peut nuire aux organismes. Le risque de blessure peut s’accroître et rendre la seconde partie de saison beaucoup plus difficile.