Hoarau : « Oui, j’étais énervé… »

Sorti sous les sifflets du Parc dimanche contre Auxerre (2-3), l’attaquant du PSG a regagné le banc déçu, sans serrer la main d’Antoine Kombouaré. Une réaction d’humeur sans gravité pour le Réunionnais, qui a déjà le regard tourné vers Lyon.

Parc des Princes, dimanche. 73e minute. L’AJ Auxerre mène 3-1 face à un PSG emprunté et en panne d’inspiration. C’est le moment que choisit Antoine Kombouaré pour effectuer son deuxième changement du match. En petite forme, Guillaume Hoarau cède sa place à Stéphane Sessegnon sous les sifflets d’une partie du public. Tête basse, le Réunionnais regagne le banc sans serrer la main de son entraîneur. « Oui, j’étais énervé parce que c’est énervant de sortir avec le sentiment de ne pas avoir pu faire le maximum, explique le néo-international (3 sélections). Il n’y a pas de polémique à avoir. Le coach m’a sorti parce que je n’étais pas bon. Tout simplement. Ça ne sert à rien d’avoir de la rancune. Il sait de quoi je suis capable. Et moi aussi. »

« Ce n’est pas la fin du monde »

Conscient d’être passé à côté de son match, l’ancien Havrais assure ne pas être affecté par l’attitude de certains supporters. « Les sifflets, c’est le football, lâche-t-il, fataliste. Les gens sont versatiles. Moi je suis blindé par rapport à ça. Si ça permet à certains de se défouler, ce n’est pas un problème. Je sais maintenant comment ça se passe. Je suis assez grand pour rester fort par rapport à ça. C’est juste dommage. » 
Dommage également pour le PSG, qui a une fois de plus manqué l’occasion de se hisser parmi les tous meilleurs. « Sur ce coup-là, on a loupé le coche, reconnait Hoarau. Il y a avait une seconde place à prendre. Ça nous aurait donné de la force. Maintenant, ce qui est fait est fait. Il faut avancer. On a perdu certes, mais ce n’est pas la fin du monde. La route est encore longue. Mercredi, il y a un gros match qui nous attend à Lyon (en huitièmes de finale de la Coupe de la Ligue).»

Alexandre Jaquin avec Loïc Briley