Ibrahimovic met le PSG sur orbite

Grâce à un doublé de Zlatan Ibrahimovic, le PSG s’impose (2-1) sur la pelouse de Lille au terme d’une rencontre qui aura tenu toutes ses promesses ce dimanche soir. Après trois nuls consécutifs, les Parisiens signent leur premier succès.

Le nouveau shérif de la Ligue 1 n’aime pas les élèves enclins à l’autosatisfaction. Bercés de l’euphorie d’une qualification en phase de poule de la Ligue des champions, les Lillois ont vite compris qu’on ne rigolait pas avec le patron. 28 secondes ont en effet suffi à Zlatan Ibrahimovic pour ouvrir le score à la conclusion d’une merveille d’action collective parisienne initiée par une inspiration de Jérémy Ménez. Le ton de ce match de gala entre les deux plus belles équipes présumées de Ligue 1 était donné. Et il ne retombera pas tout au long d’un très beau spectacle, à distribuer dans toutes les fédérations étrangères comme outil de promotion de la Ligue 1.

Ce Lille-PSG, dont on peut regretter qu’il n’ait été suivi que par 30 000 spectateurs, braderie lilloise oblige, réunissait en effet tous les ingrédients du « blockbuster » footballistique. Une mégastar, Zlatan Ibrahimovic, annoncé pas encore à 100% et pourtant dans tous les coups parisiens. Deux équipes joueuses, truffées de talents individuels et pleines d’intentions offensives. Et un scenario à rebondissements qui aura tenu en haleine la France du foot jusqu’au bout. Paris s’impose finalement (2-1) et lance enfin sa saison après trois nuls consécutifs. Tancés en milieu de semaine par le boss Nasser Al-Khelaïfi, les Parisiens avaient manifestement bien retenu la leçon.

Zlatan, monsieur 100% pour le PSG

Dans le sillage de leur patron suédois, les hommes de Carlo Ancelotti ont nettement haussé le ton dans l’engagement, flirtant même parfois avec la limite à l’image de Marco Verratti ou Thiago Motta, tous deux avertis. Et si leur maitrise collective a parfois laissé à désirer, ils ont démontré par séquences une effrayante capacité à déséquilibrer l’adversaire en trois passes. Leur deuxième but en sera un exemple éclatant. Zlatan hérite du ballon dans le rond central. Il le glisse sur sa droite à Javier Pastore avant de faire un appel plein axe. La passe en profondeur de l’Argentin trouve le Suédois lancé pleine balle, qui vient tromper Mickaël Landreau du bout du pied (21e).

Quelques minutes auparavant, c’est pourtant lui, Zlatan, qui avait laissé Aurélien Chedjou le devancer de la tête sur un corner de Payet pour l’égalisation lilloise (11e). Sur coup-franc (35e) ou sur une double-tête (81e), Ibrahimovic, déjà meilleur buteur du championnat, sera tout près d’inscrire son 5e but en Ligue 1. Lille, les jambes alourdies par 120 minutes de combat en milieu de semaine face à Copenhague, peinera davantage à se montrer dangereux en seconde période malgré une entrée convaincante de Salomon Kalou. Mais c’eût été mettre en rogne sa majesté Zlatan, unique buteur parisien cette saison et tombeur presque à lui seul d’une équipe lilloise qui n’avait plus perdu à domicile face à Paris depuis 1997. Ibrahimovic, le chasseur de bête noire, a frappé.

Sylvain Reignault