"Il a commencé à me mettre un coup de pression": Saïd Chabane a-t-il menacé par téléphone des supporters d'Angers mécontents?

Saïd Chabane en août 2024 - Daniel Derajinski/Icon Sport
Encore des ennuis pour Saïd Chabane? Alors que son club pointe à la 17e place de Ligue 1, le propriétaire d'Angers SCO est la cible de certains supporters angevins qui l’accusent de les menacer par téléphone, comme le rapporte une enquête de Ouest-France dévoilée samedi, en pleine trêve internationale.
"Il m’a dit "je sais où tu habites, où tu étudies"
Le média régional s’appuie sur plusieurs témoignages de fans comme Nahan (le prénom a été changé) qui dit avoir reconnu la voix de Saïd Chabane au bout du fil, après un appel masqué : "Directement, il a commencé à me mettre un coup de pression. Il m’a dit 'je sais où tu habites, où tu étudies.' Il voulait me voir pour que je lui dise en face ce que j’écrivais sur X (ex-Twitter). Pourtant, je ne l’ai jamais insulté", indique Nathan qui a le hashtag #Chabaneout mentionné sur son compte et revendique sa "liberté de parole." Lorsque le supporter demande son numéro à Saïd Chabane pour un éventuel rendez-vous, le propriétaire lui répond: "J’appelle toujours en masqué."
"Il devrait ne pas répondre"
D’autres supporters disent eux aussi avoir reçu un appel menaçant de Saïd Chabane. Ce fut le cas après le tweet injurieux et menaçant d'un internaute à l’encontre du propriétaire du SCO. Si le message a été supprimé et si l’auteur regrette ses propos, le club a déposé plainte "pour injures publiques et menaces de mort publiques." Quant au coup de fil supposé de Saïd Chabane: "Il ne me connaît pas, peut-être que je suis mineur", affirme le supporter. "C’est le propriétaire du SCO, il devrait rester dans ce cadre-là et ne pas répondre."
Le club contre-attaque
À l’image d’un autre ex-abonné au stade Raymond-Kopa, ces supporters se demandent comment Saïd Chabane a pu se procurer leur numéro de téléphone. Toujours selon l'enquête de Ouest-France, ces coups de pression par téléphone n’émaneraient pas uniquement du propriétaire du Sco mais aussi du service communication du club.
Faux, affirme Jérôme Négroni, directeur général adjoint du club: "Déjà, je tenais à dire que c’est totalement infondé, il n’y a jamais eu d’appel d’une ancienne employée du club à un supporter, ni d’initiative de ce type. Ça n’a jamais été les méthodes du club, ni de ses salariés, ni de ses anciens salariés." Aucun des supporters qui disent avoir été la cible d’un représentant d’Angers n'aurait porté plainte, indique Ouest-France.