Il peut enfin aller au marché: Valentin Rongier apprécie la "tranquillité" de Rennes après le climat parfois "oppressant" à Marseille

Transféré de Marseille à Rennes cet été, Valentin Rongier (30 ans) savourer de retrouver "une vie un peu plus équilibrée" dans la capitale bretonne après six ans de passion marseillaise "parfois difficile à vivre".

Son passé à Nantes ne lui vaut finalement pas tant d’hostilité que ça à Rennes. Dans une interview à Ouest-France, Valentin Rongier (30 ans) confie savourer la quiétude de sa nouvelle vie dans la capitale bretonne, qu’il a rejoint cet été en provenance de l’OM contre 5,5 millions d’euros. Sa signature avait bien fait grincer des dents les supporters locaux, lui reprochant ses moqueries passées quand il évoluait chez le rival nantais. Mais la gronde est vite retombée et apparaît bien loin du climat marseillais, bien plus pesant.

"J’étais au marché et on se baladait relativement tranquillement"

"À Marseille, la passion des gens est exceptionnelle mais peut parfois être difficile à vivre", témoigne le natif de Mâcon. "C’est exceptionnel quand ça gagne, et quand ça perd c’est très oppressant. Je m’en rends compte au fur et à mesure parce que je viens seulement d’arriver il y a quelques semaines, mais le fait de retrouver une vie un peu plus équilibrée, c’est appréciable. J’étais mercredi au marché avec ma conjointe et mon fils, et on se baladait relativement tranquillement. Ce sont des moments que j’avais oubliés, et je ne vais pas mentir, c’est agréable pour eux aussi!"

Rongier évoluait à l’OM depuis six ans après son transfert en 2019 en provenance de Nantes contre 13 millions d’euros. Le milieu de terrain a porté le maillot ciel et blanc à 196 reprises, dont 47 fois comme capitaine, pour six buts et 11 passes décisives. Il y a connu deux présidents (Jacques-Henri Eyraud, puis Pablo Longoria) et neuf entraîneurs (André Villas-Boas, Nasser Larguet, Jorge Sampaoli, Igor Tudor, Marcelino, Jacques Abardonado, Gennaro Gattuso, Jean-Louis Gasset et Roberto de Zerbi) mais aussi de nombreuses crises, comme l’attaque de la Commanderie en janvier 2021. Il y eut aussi la très chaotique saison 2023-2024 avec la démission de l’entraîneur Marcelino suite à une décision houleuse avec les représentants des groupes de supporters, puis la valse sur le banc (Abardonado, Gattuso, Gasset).

Lors de son passage sur la Canebière, Rongier a terminé deuxième de L1 à trois reprises et disputé un Trophée des champions en 2020, perdu contre le PSG (2-1). Poussé vers la sortie, l’ancien Canari a rebondi à Rennes où il a été promu capitaine par l’entraîneur Habib Beye.

"J’arrivais à la fin d’un cycle à l’OM, j’avais besoin d’un nouveau défi", avait-il déclaré lors de sa présentation. "Le projet m’a beaucoup excité, c’est un challenge d’essayer de ramener le club en Coupe d’Europe cette année, c’est l’objectif. On regarde aussi la qualité de l’effectif et c’est une équipe qui doit terminer dans le top 5 du championnat chaque année parce qu’il y a vraiment de très bons joueurs. C’était mûrement réfléchi."

"Je n’ai aucun regret, ça a été vraiment réfléchi pendant des semaines", avait-il ajouté. "Je n’ai pas pris ma décision en deux jours, j’ai pris le temps d’analyser la situation. Je l’ai ressenti comme ça, j’avais besoin d’un nouveau challenge. Je suis très content d’être ici." Rongier a déjà croisé la route de son ancien club, dès la 1re journée de L1 avec une victoire à la clé (1-0) en infériorité numérique.

NC