Klasnic : « Il faut se battre »

Le buteur croate, peu loquace avec la presse, donne son avis sur la situation du FC Nantes. - -
Ivan Klasnic, la situation des Canaris devient de plus en plus difficile…
C’est vrai. Nous n’avons pas gagné depuis neuf matches. Samedi, on doit impérativement battre Nice. C’est un match très important. Nice n’a grand-chose à jouer dans ce championnat. Du coup, ce sera plus peut-être plus facile pour nous.
Avez-vous une appréhension par rapport à la colère des supporters ?
J’espère qu’ils seront derrière nous. Nous donnons le meilleur de nous même. Contre Toulouse (1-0), on n’a pas été si mauvais que ça. Je le répète, on doit gagner un match. C’est très important pour nous. Samedi, s’il fait beau, les gens doivent venir au stade, nous encourager et être patients, même si on n’arrive pas à marquer en début de match. On gagne tous ensemble et on perd tous ensemble.
Comment expliquez-vous les difficultés actuelles du FC Nantes ?
On n’arrive pas à gagner. C’est le problème majeur. Parfois, on joue bien mais on n’arrive pas à marquer. Par ailleurs, comme je l’ai dit quand je suis arrivé, peu de joueurs ont joué en L1. Aujourd’hui on constate qu’on a trop de jeunes joueurs avec peu d’expérience. Ceux qui ont plus de vécu doivent aider les jeunes.
Vous faite partie de ces joueurs expérimentés…
Je suis venu pour jouer au football et pour apporter mon expérience aux jeunes. Je peux les aider. Je ne suis pas venu ici pour descendre en Ligue 2. Mais c’est la réalité. Il faut se battre et marquer des buts.
Regrettez-vous votre choix d’être venu à Nantes ?
Non, pourquoi ? C’est une nouvelle expérience. En signant à Nantes, je n’espérais pas jouer le haut du tableau car le club venait de Ligue 2, mais j’espérais être parmi les dix premiers… Mais j’ai appris un peu le français. Et ma famille apprend une nouvelle culture. Dans une vie, c’est très important.
Face à Toulouse, vous avez joué pour la première fois sur le côté gauche. Etes-vous plus à l’aise sur un côté que dans l’axe ?
Je ne sais pas. J’ai eu de bons ballons. J’ai essayé de donner le meilleur de moi-même. J’ai attaqué et j’ai défendu.
Vous n’avez pas toujours joué cette saison…
J’ai souvent été blessé. Ce n’était pas facile. Parfois, j’ai été surpris de ne pas jouer, d’autres fois non. C’est la vie. Aujourd’hui, je ne pense qu’au match face à Nice.
Vous n’affichez que cinq buts à votre compteur. Ce n’est pas beaucoup…
Ce n’est pas un problème pour moi. Si j’avais eu plus d’occasions, j’aurais marqué davantage.
Si Nantes descend en Ligue 2, vous ne serez certainement plus au club la saison prochaine. Avez-vous reçu des propositions ?
Je n’y pense pas. Je ne pense qu’au maintien.
Le 1er avril, vous avez fait votre grand retour avec la sélection croate face à Andorre (0-2). Vous avez inscrit un but. Cela a dû vous redonner confiance…
Oui, cela faisait longtemps que je n’avais pas joué avec l’équipe nationale. J’ai été titulaire. J’ai marqué un but et réalisé une passe décisive. J’étais très heureux. Dans la foulée, je n’ai pas joué contre Lorient. J’ai été très surpris parce que j’étais en forme. J’avais inscrit trois buts lors des quatre derniers matches. L’entraîneur fait ses choix.
Jeudi, vous avez rendez-vous au tribunal en Allemagne pour le procès face aux médecins du Werder Brême que vous accusez de négligence médicale*…
J’attends ce procès avec impatience. C’est très important pour moi de savoir qui a commis une erreur et de tourner la page. Les médecins ont mal évalué mes analyses sanguines. Ils m’ont dit que tout allait bien… Je suis très confiant. Des docteurs ont fait des analyses et qui m’ont affirmé que les médecins du Werder Brême s’étaient trompés.
*Ivan Klasnic a dû subir deux greffes de rein. Le verdict du procès est attendu vendredi.