Kombouaré hausse le ton

Le coach parisien ne masque plus son agacement. Avant le déplacement à Rennes (samedi, 19h), Antoine Kombouaré s’est emporté en conférence de presse après qu’un journaliste lui a posé une question sur son avenir. La pression monte encore d’un cran à Paris.

Ambiance glaciale en conférence de presse. Alors qu’un journaliste ose prononcer la question interdite, le bouillant coach du PSG s’emporte. « A chaque fois qu’une question sera posée sur mon avenir, je me lèverai et je m’en irai, balance Antoine Kombouaré. Surtout, faites bien passez le message à vos collègues. Et en ce qui concerne mon avenir, vous avez les dirigeants et Leonardo qui sont concernés par cette question. Que ce soit bien clair… ». Voilà pour la mise au point. A la veille du déplacement au Stade Rennais, l’ancien défenseur du FC Nantes est visiblement sur les nerfs.

Mais Antoine Kombouaré n’est pas le seul dans ce cas. Depuis la fin du mois de juillet et l’arrivée aux affaires des Qataris, la pression est partout au sein du club de la capitale. A tel point que samedi dernier, alors qu’un feu d’artifice offensif était attendu au Parc des Princes, le PSG new look passe à côté de sa première face à Lorient (0-1). « La pression ? Oui, elle est là tout le temps, se justifie le coach. Mais attention, c’est de la bonne pression. Moi, en tout cas, j’adore ça car cela nous permet d’avancer et d’être meilleurs. »

« Voir un autre PSG »

En attendant, certains joueurs s’accommodent assez mal du nouvel environnement qui règne à Paris. Le jeune Mamadou Sakho (21 ans) est l’un d’entre eux. Face à Lorient, le défenseur international (4 sélections) était comme paralysé par l’enjeu : « Sakho, c’est la première fois que je le vois en difficulté depuis que je suis là. Mais je n’ai aucun regret de l’avoir titularisé car c’est le meilleur défenseur du championnat. Pendant trois saisons, il a été énorme. C’est un compétiteur et il va relever la tête. Maintenant, nous travaillons tous pour rectifier le tir. »

Pour cela, les Parisiens devront sortir le grand jeu dans un stade de la Route de la Lorient plein comme un œuf (33 000 places). Privé de Momo Sissokho, Sylvain Armand, Nicolas Douchez et Javier Pastore, l’entraîneur kanak attend une réaction. Et vite : « On va à Rennes pour faire un gros match. On doit être plus solides et montrer un autre visage. Dans les intentions, je veux un autre PSG. » En cas de nouveau revers, l’avenir de Kombouaré s’obscurcirait soudainement. Même si l’entraîneur du PSG réclame du temps à ses dirigeants. Dans la nouvelle dimension dans laquelle évolue Paris, le temps est une denrée encore plus rare qu’ailleurs. Kombouaré pourrait bien s’en apercevoir plus tôt que prévu.

Florian Fieschi avec L.B.