Kombouaré : « Je crains que la série s’arrête »

Convaincant jeudi à Dortmund en Ligue Europa (1-1), le PSG reste sur huit matchs d’affilée sans défaite. Un bilan impressionnant au moment de recevoir une équipe d’Auxerre aux abois. Mais l’entraîneur parisien, qui connaît son club par cœur, prévient ses joueurs contre tout excès de confiance.

Antoine, on sent beaucoup de sérénité dans votre groupe en ce moment...
L’équipe montre de plus en plus cette volonté de ne pas perdre. Il n'y a que les résultats qui révèlent la qualité du travail et les ambitions des joueurs. Si la sérénité et la confiance peuvent apporter un plus, c'est bien, mais ce qui est essentiel, c'est la capacité à répondre présent les jours de match. Qu'il y ait une bonne ambiance c'est bien, que les joueurs soient en confiance, c'est très bien, qu'il y ait de la sérénité dans le travail aussi mais on est jugé sur les matchs.

Quel est le sentiment qui prédomine au cours de cette série de huit matchs sans défaite ?
La volonté de continuer. On est serein mais on est aussi très prudent, très vigilant parce qu'on sait que la machine peut s'enrayer très vite. C'est pour ça qu'on ne s'enflamme pas. On est toujours sur le qui-vive. On sait trop d'où on vient. Il y a beaucoup de joueurs qui sont là depuis un moment, qui savent comment ça se passe. J'ai eu la chance de jouer ici, de connaître ce club bien avant. Je crains que la série s'arrête. Ce qu’il se passe autour, on essaie de ne pas en tenir compte.

Que pensez-vous de l'AJ Auxerre ?
C'est une équipe qui n'est pas à sa place. Elle a gardé ses vertus de la saison dernière. Auxerre, c'est très fort défensivement, avec beaucoup de solidarité, beaucoup d'expérience. Ils sont aujourd'hui privés de joueurs très importants comme Jelen. Quand on voit leur parcours en Ligue des champions, même s’ils ont perdu leurs trois matchs, ils ne se sont inclinés à chaque fois qu'avec un but d'écart. Donc c'est une équipe qui ne lâche jamais. Sa marque de fabrique, c'est bien défendre et contrer. Elle va forcément remonter au classement mais elle paie aujourd'hui le fait de disputer la Ligue des champions, qui pompe beaucoup d'énergie.

Propos recueillis par Loïc Briley