Kombouaré : « S’il faut faire sauter Savidan… »

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Revenir en prince ou en bourreau, voici le dilemme qui attend Steve Savidan. L’ancien chouchou de Nungesser, celui qui avait contribué à tirer le VAFC de l’anonymat du National pour le placer sous les sunlights de la Ligue 1, revient dans un stade où il a tout connu : l’ascension parmi l’élite, le maintien et un divorce, allusion à son départ en juin dernier vers le Stade Malherbe de Caen.
Un transfert qui a laissé un grand vide chez les supporters. Comme chez ses coéquipiers. « On a vécu une belle histoire du National à la Ligue 1. Il y avait de l’amitié. Un groupe. Il n’y a plus beaucoup d’anciens. Je suis tout seul à boire mon café le matin. C’est comme ça », confie José Saez.
La page n’a pas forcément évidente à tourner. « Son départ a laissé un grand vide. C’est un véritable phénomène. Perdre un joueur comme ça, ça fait très mal », concède de son côté un autre ami, Rudy Mater. Cependant, l’émotion qui devrait entourer cette rencontre – « C’est sûr qu’il va être acclamé » (Mater), « Le public devrait faire un petit geste » (Saez) - ne doit pas prendre le pas sur l’enjeu. « Je suis fan de Valenciennes. Ça me fait chier qu’ils soient là mais bon il faut bien trois derniers. Je préfère qu’ils y soient plutôt que nous, nous y soyons. » Détaché Savidan ? Il l’était déjà au match aller, à Michel d’Ornano, lorsqu’il avait contribué au large succès des siens (3-1). Autre époque, autre moment. A Caen, l’été indien a pris fin et les Normands, 15e de L1, ne comptent plus que quatre points d’avance sur leur ancienne victime, première relégable de l’élite.
Alors ancien ami ou pas, Savidan devrait être bien reçu par ses ex-coéquipiers. « Si on perd et qu’il marque, c’est un peu bête », avoue Saez. « S’il faut l’attraper, il faut l’attraper, martèle de son côté Antoine Kombouaré. S’il faut le faire sauter et puis faire en sorte qu’au bout d’un quart d’heure il sorte du terrain, pourquoi pas ? Après, il y a des arbitres qui sont là. Steve le sait, je l’adore. On s’appelle tout le temps, on s’envoie des textos. Mais demain, je n’ai qu’une envie, c’est de gagner. Et puis après le match, on ira boire une bonne bière. »
Pas sûr que l’ancien défenseur du PSG en apprécie la mousse si d’aventure, Savigol se montrait sans pitié avec ses anciens frères d’armes.