L’AC Ajaccio sur un volcan

Alain Orsoni - -
L’atmosphère promet d’être lourde ce samedi soir au stade François-Coty pour la réception de Sochaux (coup d’envoi à 20h). Au-delà d’une rencontre de deuxième partie de tableau entre l’ACA, 12e, et la formation doubiste, 18e, c’est surtout le climat autour du club corse, et particulièrement de son président, Alain Orsoni, qui inquiète.
Sur l’Ile de Beauté, la semaine a été marquée par l’assassinat de Jacques Nacer, mercredi à Ajaccio. Celui qui était le président de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) figurait aussi dans l’organigramme de l’ACA en tant que secrétaire général du club. Il y a un mois, Antoine Sollacaro, l’avocat du club corse, était lui aussi abattu. Enfin, par le passé, d’autres personnes plus ou moins proches d’Alain Orsoni sont aussi tombées sous les balles.
Orsoni : « En Corse, la rumeur tue »
Extrêmement inquiet et même alarmiste au point de vouloir lâcher les rênes du club et d’envisager de quitter la France, le patron de l’Athletic Club Ajaccio se dit complètement étranger à tous ces drames, et se dit la victime d’un amalgame de la part des médias. « J’ai le droit de penser qu’on vise l’ACA, a confié Alain Orsoni, dans l’émission Les Grandes Gueules sur RMC. Je lis des choses hallucinantes : « Jacques Nacer, nationalisme et football. » Il ne s’occupait absolument pas de football même s’il faisait partie des dirigeants qui ont repris le club il y a vingt ans. Cela faisait plusieurs années qu’il ne s’occupait plus de l’ACA. Et il n’a jamais été nationaliste. »
Pour Alain Orsoni, « en Corse, malheureusement, la rumeur tue. Et elle est difficile à contrer. » Voilà pourquoi le président ajaccien a très peur pour lui et pour son entourage. « C’est scandaleux de me désigner comme une cible, clame-t-il. On est en train de faire de moi la prochaine victime potentielle en citant mon nom à tort et à travers, et en racontant n’importe quoi sans investigation. » C’est dans ce climat très lourd que son club défiera le FC Sochaux ce samedi soir.