L’avenir s’assombrit pour Brandao

Brandao - -
Le calvaire de Brandao n’est pas terminé. Loin de là. Après avoir passé une nuit en garde à vue, l’attaquant de l’OM a été mis en examen pour viol et placé sous contrôle judiciaire mercredi soir par la juge Laëtitia Ugolini. Selon La Provence, la jeune femme de 23 ans, qui l’accuse d’agression sexuelle, s’est constituée partie civile ce jeudi matin. Après réflexion, Rachel A. a donc choisi de maintenir sa plainte contre le Brésilien. « Cette démarche souligne bien qu'elle se considère comme victime », expliquent ses avocats. Le joueur, lui, continue de clamer son innocence. Il reconnaît avoir eu des relations avec la plaignante, mais de manière consentie du début à la fin.
En attendant, l’affaire fait grand bruit à Marseille. Après que la police ait interrogé l’ensemble de l’effectif mercredi au centre Robert-Louis Dreyfus, le président Jean-Claude Dassier a livré son sentiment sur RMC. « Je n’ai pas d’avis sur ce qu’il s’est passé. Je laisse la justice faire son travail, a déclaré le dirigeant phocéen. Mon seul problème avec Brandao, c’est qu’à 5 heures du matin, il se retrouve dans un état anormal, alors qu’il a un entraînement à 10h30 et un match important à jouer contre Lille quatre jours plus tard. Pour moi, c’est une faute professionnelle. Les joueurs ont un devoir d’exemplarité. Je l’ai rappelé à l’ensemble de l’effectif. Ils ne sont tranquilles nulle part et se doivent de rester professionnels. Je leur ai rappelé que si l’un d’entre eux devait dévier de la route, il serait durement sanctionné. »
Rebondira-t-il au Brésil ?
Très affecté par cette affaire, l’ancien joueur du Chakhtior Donestk s’envolera ce vendredi vers le Brésil en compagnie de sa famille. Pour quelques jours de repos. « Brandao est secoué, reconnait Dassier. Il est abattu. Il m’a demandé s’il pouvait partir une semaine. Je l’y ai autorisé. Je ne voyais pas la possibilité de le faire jouer contre Rennes, Manchester ou même le PSG. » A son retour, le natif de São Paulo devra rendre des comptes à ses dirigeants. Et ces derniers l’attendent de pied ferme. « On aura une discussion, annonce le président olympien. Il y a tout un tas de sanctions possibles. Ça peut être d’ordre financier. Mais on peut aller jusqu’à une suspension. Nous aurons une explication mais ce ne sera pas une bénédiction. »
La suite ? Une seule chose est sûre : l’attaquant n’ira pas en Russie, contrairement à certaines rumeurs. Le marché des transferts sur place s’achève ce jeudi, et le Rubin Kazan, qui avait fait une belle offre cet été (7 millions d’euros), n’a plus donné de nouvelles depuis. Reste le Brésil, où le mercato se déroule jusqu’en mai. Le joueur, peu connu dans son pays natal, pourrait profiter de son séjour sur place pour nouer des contacts. Plusieurs clubs de l’élite sont à la recherche d’un attaquant de son profil, et non des moindres : Corinthians, Palmeiras, Flamengo et Cruzeiro…