L’heure du rachat pour Paris ?

Le meilleur buteur du PSG la saison passée sera un des acteurs principaux du clasico de ce soir - -
Sur le papier, il n’y a pas photo. Au classement non plus d’ailleurs. Ce soir, c’est comme pensionnaire du ventre mou de Ligue 1 que le PSG accueillera l’OM au Parc des Princes. Et pas en tant que prétendant à la Coupe d’Europe, statut pourtant espéré en début de saison. « Marseille vient d’aligner trois victoires consécutives en championnat, ils cartonnent en coupe d’Europe, c’est une équipe qui est en pleine confiance », rappelle Antoine Kombouaré. Tout l’inverse du PSG, malgré la victoire acquise le week-end dernier devant Toulouse (1-0). Le premier succès parisien en compétition domestique… en 2010.
Comme à l’aller, l’OM sera le grand favori du clasico. Cette fois, pas de cas de grippe A dans les rangs parisiens. Mais deux suspendus, Stéphane Sessegnon et Mamadou Sakho. De quoi sérieusement compliquer la tâche des Rouge et Bleu, qui pourraient enregistrer le forfait de Peguy Luyindula, très incertain en raison d’une blessure au genou droit. Parti s’isoler deux jours à Senlis, à huis-clos, le club de la capitale a souhaité mettre « tous les atouts de son côté et sortir un peu de la ferveur » médiatique autour du match, dixit son entraîneur.
Sauf qu’en face, l’enjeu sera grand. Egalement. Marseille est loin, il est vrai, d’épuiser la patience de ses supporters cette saison. L’OM, encore en lice en Ligue Europa et finaliste de la Coupe de la Ligue, est aussi en bonne position pour garnir sa vitrine à trophées d’un titre. Une ivresse perdue depuis 1993. Gagner au Parc, avec Brandao, guéri de sa lésion à la cuisse gauche et M’Bia, de retour de suspension, lui permettrait aussi de se rapprocher du podium. D’une place en Ligue des Champions. Et pourquoi pas, d’entretenir le rêve d’un sacre en championnat.
« L’objectif est de poursuivre notre bonne série car on a grillé beaucoup de jokers lors de la première partie de saison », n’en dit pas moins le néo-international Benoît Cheyrou. Dominer son meilleur ennemi, ruiner ses derniers espoirs de titre, voilà un scénario qui plairait aux joueurs du PSG. « Il s’agit aussi de se racheter, de retrouver une certaine crédibilité et surtout de se réconcilier avec le public », insiste Antoine Kombouaré. Gagner ce soir serait un grand pas de fait dans ce sens.