RMC Sport

L'OL chute et cède son fauteuil au PSG

placeholder video
Surpris sur sa pelouse par l’OGC Nice (1-2) ce samedi, l’OL abandonne la tête du championnat au PSG. Les Lyonnais ont pourtant évolué en supériorité numérique pendant plus d’une demi-heure. A l’entame du money-time, la L1 bascule.

Savoir vaincre dans la douleur. L’adage est un classique du champion en puissance, et ce samedi, l’OL a failli. Les hommes d’Hubert Fournier avaient pourtant toutes les cartes en main. Mais ils se sont laissé surprendre (1-2) par des Niçois superbes dans le combat et la solidarité. Conséquence directe de la défaite, Lyon abandonne la tête au PSG, tombeur de Lorient hier (3-1). En plus du point de retard qu’ils concèdent désormais aux Parisiens, il faudra surmonter le terrible effet psychologique d’un revers subi à domicile face au 16e du championnat. Si le PSG est pour la première fois de la saison assuré de la tête au soir de cette 30e journée, le championnat n’est pas encore joué. Mais peut-être a-t-on assisté à une première grosse bascule en vue du grand dénouement final aujourd’hui à Gerland.

Sur le scenario du match, l’OL n’a pourtant aucune excuse. Privés de Lacazette, Umtiti et Bedimo, les hommes d’Hubert Fournier ont certes été bougés en début de rencontre. Ils ont même encaissé un but exceptionnel de Carlos Eduardo auteur d’une bicyclette au point de penalty pour tromper Anthony Lopes (23e). Mais par la suite, malgré quelques contres tranchants, leur emprise fut totale, en témoigne leur plus de 65% de possession au coup de sifflet final. Trop de maladresses, une tension palpable et un manque de réalisme tant offensif que défensif ont été autant de facteurs d’une défaite que personne n’a vu venir.

La sortie rocambolesque de Gourcuff

Sans le savoir, le début de la fin a peut-être commencé avec l’étrange sortie de Gourcuff, dès le retour des vestiaires. Suite à une frappe au but anodine, le milieu de terrain fait signe à son staff qu’il doit sortir. Les adducteurs ont sifflé. Gourcuff rentre directement au vestiaire sans un regard vers le banc et sans même attendre que Yattara, son remplaçant, n’enlève son survêtement. Après la rencontre, Hubert Fournier, refusera de commenté cette drôle de sortie. Malgré ce coup dur, l’OL ne se désunit pas et poursuit un siège qui paiera dix minutes plus tard. Jusque-là bien discret, Nabil Fekir s’infiltre dans la surface, fauché par Palun. Penalty et 2e carton jaune de la soirée pour le pauvre Niçois. Gonalons égalise (56e) et Nice se retrouve à dix avec une demi-heure à jouer. A première vue, même un nul serait un exploit. Les Aiglons vont faire mieux que ça.

En résistant à des attaques trop désordonnées d’abord. Puis en profitant d’une incroyable erreur de Koné, qui concède un penalty pour une faute sur Alassane Pléa, converti par Eysseric. Le président rhodanien Jean-Michel Aulas lève les yeux au ciel, sentant venir le mauvais coup. Les six minutes de temps additionnel accordées par l’arbitre n’y changeront rien. Nice remonte provisoirement à la 12e place. Son entraineur Claude Puel, ex-coach rhodanien parti fâché, peut savourer son coup. Et Paris lui dire merci.

S.R