L'OL, et maintenant la Ligue 1

Soulagé après avoir obtenu son billet pour la phase de poules de la Ligue des champions, Lyon s’apprête à retrouver son pain quotidien, à savoir la Ligue 1, avec la réception du surprenant leader montpelliérain. L’occasion, en cas de succès, d’affirmer un peu plus l’ambition retrouvée du camp rhodanien.

Mercredi soir à Kazan. Dans la nuit qui a suivi, dans l’avion. Et même une fois arrivée à Lyon, sur les visages rhodaniens, toujours cette même expression : de la joie mêlée à un profond soulagement. Un ouf magistral pour des Gones enfin assurés, après leur match nul en Russie, de leur 12e participation consécutive à la Ligue des Champions. « On se sent enlevé d’un poids, reconnaît Rémi Garde. On a le sentiment d’avoir passé un obstacle important, par rapport aux objectifs fixés en début de saison. A la reprise, il y avait beaucoup d’incertitudes sur pas mal de joueurs. Il y avait un groupe à reconstruire, à remodeler. Quelques semaines après, que tout le monde ait réussi à se mobiliser pour retrouver cette logique de groupe, c’est une très bonne chose. »

Le discours du technicien lyonnais comme le joyeux bazar organisé par ses joueurs dans l’avion du retour, avec DJ Bastos aux platines, pourraient presque faire penser que l’OL, ça y est, a terminé sa saison. « Non, écarte en souriant Garde. On a tous envie que ça continue. C’est le début de quelque chose, je l’espère. » Ce quelque chose, c’est contre Montpellier que Lyon devra penser à l’obtenir. Ce samedi, c’est le surprenant et détonant leader héraultais qui s’invite à Gerland, un adversaire « joueur, plein de confiance » et jouissant d’une « belle réussite », dixit Garde. « Devant nos supporters, ça va être un beau match à jouer et puis, partager notre qualification avec eux par une victoire, ce serait une belle façon de conclure le mois d’août, annonce Hugo Lloris. Ces trois points pourraient valoriser notre mois d’août. Cela nous donnerait espoir pour la suite de la saison. »

Pour autant, les têtes auront-elles bien quitté Kazan, 72 heures après avoir fait le boulot aux dépens du Rubin ? « Ce ne sera pas facile, parce qu’on a quand même envie de savourer ça, concède Garde. Mais les joueurs sont des compétiteurs, ils l’ont montré et ce qui leur est proposé est également très motivant pour eux. » Faire tomber le leader, confirmer son bon début de saison et conclure de la meilleure façon possible une semaine riche en émotions : un programme sur lequel l’OL, toujours privé de Cris, victime d’une rechute, mais aussi de Grenier, Faure et Tafer, ne devrait pas cracher.