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L’OL fait moins recette

Le président lyonnais ne s'est pas montré inquiet face aux chiffres financiers d'OL Groupe. JMA eplique cette tendance par les risques pris par son club, notamment en matière de recrutement, pour rivaliser avec les grands d'Europe

Le président lyonnais ne s'est pas montré inquiet face aux chiffres financiers d'OL Groupe. JMA eplique cette tendance par les risques pris par son club, notamment en matière de recrutement, pour rivaliser avec les grands d'Europe - -

OL Groupe, la holding dont dépend l’Olympique Lyonnais, a annoncé mercredi un résultat net de 5,1 millions d’euros, soit quatre fois moins de bénéfice que lors de la saison 2007-08. Les explications de Jean-Michel Aulas.

« La crise mondiale est passée par là. » A l’heure d’expliquer le bilan financier enregistré par OL Groupe pour l’exercice 2008-09, Jean-Michel Aulas ne semble pas le moins du monde catastrophé. En deux ans, la holding, qui recoupe toutes les activités du club (y compris l’OL lui-même), a vu son résultat net passé de 19,9 à 5,1 millions d’euros, soit une baisse de 75 %.

La tendance s’explique bien évidemment par la conjoncture citée par le président rhodanien et qui a eu des répercussions sur le marketing du club (27, 8 millions d’euros au lieu de 38,5). La perte du titre a également engendré une diminution des droits TV (68,1 millions d’euros au lieu de 75). « Il y a des rémunérations différentes en fonction des places que vous avez, concède JMA. Mais bon finir troisième l’an passé, c’est être pour la 11e fois consécutif sur le podium de Ligue 1. Personne n’a jamais imaginé que Lyon serait premier à chaque fois. » La vente de joueurs a également joué un grand rôle dans cette baisse des bénéfices, un élément qui fait partie « du changement de stratégie du groupe lyonnais ».

« On a également considéré l’investissement que l’on a fait sur les joueurs, confie JMA. On a investi un peu plus de 76 millions d’euros. On a voulu participer au grand jeu de la compétition internationale. L’OL prend plus de risques mais si on veut rattraper le retard avec les clubs européens, on est obligé d’investir à un moment où nos rivaux ne peuvent le faire. » Alors, pas d’inquiétude à avoir ? C’est en tout cas le discours de fond du président lyonnais. « Si on les reprend sur cinq ans, les chiffres sont les suivants : 900 millions de chiffres d’affaires cumulés, 250 millions d’excédents bruts d’exploitation, 100 millions de résultats courants et 70 millions de résultats nets. C’est quelque chose qui est au-delà des performances de la plupart des très grands clubs européens. On en est très fier. »

Aulas, qui en a profité pour rappeler que son club n’était pas endetté, a évoqué de nouveau l’inauguration du Grand Stade, prévue pour 2013. D’après ses estimations, calculées selon les modèles de l’Allianz Arena (Bayern Munich) et de l’Emirates Stadium (Arsenal), cette enceinte pourrait rapporter au club près de « 50 millions d’euros par an. » Et vu que l’action OL a gagné 14,9 % en Bourse depuis le 1er janvier dernier, il sera difficile de contester l’enthousiasme affiché mercredi en conférence de presse par JMA concernant l’équilibre financier de son club.

Alix Dulac avec Rodolphe Massé (RMC Sport)