L’OL n’avance plus

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L’occasion était belle, les Lyonnais n’ont pas su la saisir. En cas de victoire face à Bordeaux, ils seraient revenus à hauteur de Rennes et du PSG au classement, dauphins à cinq points des Lillois. Avec ce match nul et vierge, ils se retrouvent finalement sixièmes du classement. Bien loin des ambitions qu’ils avaient retrouvées avec leur bon début d’année 2011.
Après leur défaite à Nice (0-1) en Coupe de France et à Valenciennes (1-2) en championnat, les Lyonnais sont décidément à la peine. « Lorsqu’on perd des points à domicile, c’est décevant, avoue Hugo Lloris au micro de Canal +. On a été bon dans la manière et dans l’état d’esprit, mais on n’a pas su poser le jeu. Ça aurait pu basculer d’un côté comme de l’autre. On comptait sur ce grand match pour gagner en confiance après nos deux revers. C’est comme ça. Le championnat est encore long. »
Seul motif de satisfaction, la défense, qui semble enfin trouver quelques automatismes. Le grand retour de Cris y est pour beaucoup. Solide dans son tandem avec Pape Diakhate, le Brésilien a également retrouvé la hargne et l’agressivité qui avaient fait sa force ces dernières années. Ses prises de bec avec les Bordelais, tout au long de la rencontre, en témoignent. Le capitaine lyonnais est également l’auteur de deux têtes qui auraient pu faire mouche sur corner en première période. Sans succès.
Gourcuff : «Je m'accroche »
Ces deux occasions illustrent d’ailleurs le manque d’imagination et de réalisme des attaquants lyonnais dans cette rencontre. S’il a encore été utile dans son rôle de pivot, Bafé Gomis n’a pas tenté une seule frappe en 70 minutes passées sur le terrain. Quant à Lisandro Lopez et Michel Bastos, ils ont l’un et l’autre semblé perdre leur sang froid dans le dernier geste. Au final, Claude Puel aura utilisé toutes les options offensives qui se présentaient à lui, en faisant rentrer Briand, Delgado et Pjanic en fin de match, en remplacement de Gomis, Bastos et Gourcuff.
L’ancien Bordelais est d’ailleurs encore bien loin de son meilleur niveau. Plus que de le transcender, son coup de gueule à l’égard de son entraîneur cette semaine dans Sud-Ouest lui aura surtout mis la pression. Comme l’an passé à Bordeaux, la saison s’écoule sans qu’il ne confirme les espoirs placés en lui il y a maintenant deux ans. « Dans le volume, c’est intéressant, estime-t-il. Mais en terme de qualité, il reste beaucoup a faire. Je peux avoir beaucoup plus d’influence et toucher plus de ballons. Mais je m’accroche. »
De leur côté, les Girondins ont retrouvé leur solidité. Le passage à vide du début d’année, où Jean Tigana s’était retrouvé sur la sellette, semble presque oublié. Désormais neuvièmes du classement, il leur reste cependant un long chemin à parcourir avant de retrouver une place à la hauteur de leur ambitions. Les Lyonnais aussi.