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L’OM, Arsenal, les Bleus… l'interview intégrale de Saliba dans Rothen s’enflamme

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Très en vue depuis le début de la saison, le défenseur central de l’OM William Saliba était l’invité de Rothen s’enflamme jeudi sur RMC. Le joueur prêté par Arsenal est longuement revenu sur les belles performances de la formation olympienne, sur son passage chez les Gunners, son avenir et sur l’équipe de France.

Sa saison avec l’OM

"Ça se passe bien. Il y a le soleil. On a gagné la semaine dernière (2-0 à Lens). Tout va bien. Est-ce que la Ligue des champions est un objectif ? Bien sûr ! Avec l’équipe qu’on a, c’est le minimum. On doit se qualifier pour la Ligue des champions. On va tout faire pour y arriver. La Coupe de France est aussi un objectif mais il va falloir gagner dès samedi (samedi face à Montpellier)."

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Un joueur en confiance dans la meilleure défense de L1

"Il faut rester concentré. Je suis jeune. Il y a des moments où je passe à côté de mes matchs. Quand il y a des éloges, à moi de continuer à être régulier."

L’apport de Jorge Sampaoli

"Il m’a apporté beaucoup de choses… La grinta, tout ce que je n’avais pas avant. Il m’a permis de faire ressortir beaucoup de mes qualités, notamment sur le leadership. Dès le premier jour, il m’a dit que j’allais devenir l’un des leaders de l’équipe. Il m’apporte beaucoup de confiance. Même après des mauvais matchs."

Sa collaboration avec les autres défenseurs

"J’ai commencé à jouer à Caleta-Car dès le match de Lorient. Il y a eu une très bonne connexion. C’est un international (croate). Il est jeune aussi. Comme moi. Mais il a beaucoup d’expérience. Il est très intelligent. Luan Peres joue aussi depuis le début de la saison. Maintenant, on se connaît. Kamara, je le connaissais depuis les sélections en jeunes. Il y a une très bonne connexion avec ces joueurs."

Comment Sampaoli s’est adapté à la Ligue 1

"Au début de saison, on prenait beaucoup de buts. J’étais inquiet. Je me suis dit : "Si on continue comme ça, on va prendre des valises chaque week-end." On pouvait gagner mais prendre deux buts par match. Après une trêve internationale, après le match de Lille, quand on est revenu de sélection, il nous a dit : "Ce n’est pas normal qu’on prenne des buts. Quand les gens disent qu’on prend beaucoup de buts, ça m’énerve. » Depuis ce discours, on prend beaucoup moins de buts. On ne se connaissait pas tous avant. Maintenant, c’est mieux. On prend toujours des risques, mais on défend vraiment tous ensemble. Les premiers défenseurs sont les attaquants. Défensivement, on est plus nombreux qu’avant. Boubacar (Kamara) joue comme un défenseur central alors que c’est un 6. A la perte de perte du ballon, il descend directement. C’est comme si on était à cinq."

OM-PSG, le match référence ?

"C’était une période où on prenait moins de but. On venait de faire 0-0 contre la Lazio. On a commencé à enchaîner les clean-sheet. Quand tu en fais une contre le PSG, c’est de bon augure. Ça nous a mis en confiance."

Quel avenir sur le plan personnel

"La seule chose que je peux dire c’est que je suis heureux à Marseille. J’aime la ville, le club, les supporters, l’équipe… Tout se passe bien. Je ne sais pas ce qu’il va se passer dans six mois (il est prêté par Arsenal, ndlr). L’année dernière, quand j’étais à Nice à la même période (en prêt), je ne savais pas que je jouerais à Marseille. Les choses se passent tellement vite dans le football. Je n’ai pas envie de penser au futur. Je vais tout donner. Puis il y aura des discussions cet été."

Des changements de clubs tous les ans

"Il faut vite s’adapter, tu apprends à connaître la ville, le centre d’entraînement… Il faut tout ré-apprendre. C’est comme ça. Cela me donne une grosse expérience avec mon jeune âge. Je connais plus de joueurs, de coaches. Cette année, ça se passe vraiment bien. J’essaie de faire comme si ce n’était pas un prêt."

Des regrets avec Arsenal ?

"Il ne faut pas en avoir. Il y a des choses comme ça dans le foot. Il y a des moments difficiles. Tout n’est pas tout rose. Même si ça ne s’est pas bien passé sur le plan personnel, je prends ça comme une expérience. Ça m’a forgé un mental plus costaud. Avant d’aller à Arsenal, je me suis dit que j’allais jouer, j’en étais sûr, je me demandais avec qui j’allais jouer. Je suis arrivé, j’ai joué zéro match. J’ai joué avec les U23. Ça m’a mis une bonne claque. Aujourd’hui, je suis plus concentré. Il faut faire plus à chaque fois. Pour le coach (Mikel Arteta), je n’étais pas encore prêt. Quand il y a eu le premier confinement, pendant qu’il y avait leur championnat, moi j’étais chez moi à Paris. Je ne faisais rien du tout. Je courais un peu. Je n’avais pas de condition physique. Après s’est posé la question de savoir si j’allais jouer la Coupe de France (avec Saint-Etienne, son ancien club)… Puis je suis rentré. Je me suis entraîné deux semaines tout seul. On a enchaîné 2-3 matchs amicaux mais je devais retrouver la condition physique. Le championnat a enchaîné rapidement et le coach a estimé que je n’étais pas prêt. Je respecte sa décision."

Un avenir en bleu ?

"Je suis français, je suis actuellement avec les Espoirs. Les Bleus c’est un rêve, un objectif, on ne va pas se le cacher. A mon poste, il y a une forte concurrence. Ceux qui sont déjà là-bas sont de très grands défenseurs. Et puis il y a des jeunes qui frappent à cette porte. Il y a deux mois avant le prochain rassemblement. Je ne mets pas de pression. Le sélectionneur fait ses choix. Je vais tout donner et au moins être le plus régulier possible. Lors de la liste avant la Lazio, tout le monde me disait que j’allais faire partie de la liste et ce jour-là, j’ai donné deux buts à la Lazio. J’essaie de ne plus trop y penser. C’est un objectif mais il y a beaucoup de joueurs. Je vais travailler pour ça car ça reste un rêve."

L’Europa Conference League

"On va essayer de la gagner. C’est une nouvelle compétition. Même si c’est pas l’Europa League ou la Ligue des champions, à la fin, si tu la gagnes, ça reste un trophée. On va la jouer à fond. Ça nous fait progresser. Il y a des bonnes équipes comme l’AS Roma."

ABr avec Rothen s'enflamme