L'OM au bord de la crise de nerfs

Loïc Rémy - -
Les Olympiens ont beaucoup discuté cette semaine. Entre joueurs pour crever l’abcès d’un début de saison complètement raté. Entre décideurs surtout avec un déjeuner aux faux airs d’état de crise, jeudi, autour de Margarita-Louis-Dreyfus, actionnaire majoritaire du club qui a agité le bâton d’une possible vente du club avant de revenir sur ses propos. Elle attendait une réaction après les résultats « inacceptables » du début de saison. La prestation de ce samedi à Toulouse (0-0) ne la satisfera pas. Les hommes de Didier Deschamps ont voulu jouer simple pour retrouver une quiétude égarée depuis longtemps. A défaut d’êtres géniaux, ils ont été les plus dangereux en se créant les occasions les plus franches. Ni Benoît Cheyrou (39e), ni André Ayew (41e) n’ont réussi à tromper la vigilance d’Ali Ahamada.
Une boulette par match
La réussite a aussi fui les Olympiens comme un symptôme d’une équipe en difficulté. Marseille a en effet touché la barre sur une tête vers son propre but d’Aymen Abdennour (14e). Certes, rien n’a souri mais l’OM y a mis du sien. Comme à Valenciennes (1-1) où Rod Fanni s’était fait expulser et comme face à Brest (1-1) avec une faute de main de Steve Mandanda, les champions de France 2010 ont fait étalage de leur fébrilité chronique. Souleymane Diawara d’une passe en retrait appuyée a bien failli surprendre son gardien (6e). Charles Kaboré a commis la « boulette », désormais récurrente, de la soirée en commettant deux fautes aussi grossières qu’inutiles en cinq minutes (52e et 57e).
En infériorité numérique, Marseille a tenté de forcer son destin face à une équipe toulousaine inerte offensivement. « On a été relativement solide mais on a manqué de percussion sur la phase offensive, a regretté Didier Deschamps. On est capable de mieux faire. Evidemment qu'il y a de la solidarité, mais vu les circonstances, il y a encore un peu de fébrilité due au contexte dans lequel on évolue depuis quelques semaines. » L’OM, cantonné à la 13e place, a mis de la bonne volonté. Mais cela ne suffit pas pour retrouver une victoire qui le fuit depuis le 21 septembre face à Evian (2-0, unique victoire de la saison). Voilà les Olympiens avec 11 points de retard sur le PSG (qui se déplace à Ajaccio, dimanche) et Lyon, deux prétendants pour le titre. Un sujet qui n’est plus d’actualité aujourd’hui. Pas sûr que cela fasse sourire « MLD ». Elle pourrait prochainement le faire savoir. Plus fermement ?