L’OM déjà au bout du rouleau

Eliminé de « sa » Coupe de la Ligue, l’OM enchaine les défaites. Avant un délicat déplacement à Ajaccio dimanche (14h), tous les indicateurs sont au rouge. Fatigue, blessures, méformes, l’équipe d’Elie Baup inquiète. Explications.

L’OM connait désormais ses limites. Mercredi, au Parc des Princes, le club phocéen a fait bien plus que lâcher sa Coupe de la Ligue, celle qui trônait dans sa vitrine depuis trois ans. Ce troisième revers de suite, un dans chaque compétition après Troyes en Ligue 1 et Mönchengladbach en Ligue Europa, a montré une formation olympienne sans ressource. A bout de souffle, certes à 10 contre 11, mais avec un match reporté trois jours plus tôt, face à Lyon. « On a vu un OM logiquement au bout du rouleau, constate Rolland Courbis. L’OM vient de faire un marathon et s’apprête à en faire un autre. Je ne suis donc pas surpris de voir ses joueurs émoussés. »

L’OM, qui a officiellement débuté sa saison le 2 août par un tour préliminaire de Ligue Europa face aux Turcs d’Eskisehirspor a déjà disputé 17 rencontres. Après avoir tiré le meilleur de ses joueurs (6 victoires de rang en L1), Elie Baup semble désormais être impuissant face au coup de pompe. Aux blessures aussi. Après avoir perdu André-Pierre Gignac (fracture du 5e métatarse), l’OM a bien cru à une autre tuile avec la blessure d’André Ayew. Finalement, le Ghanéen ne souffre « que » d’une entorse médio-pied qui nécessite 48 heures de repos.

Courbis : « Je ne reconnais plus Rémy »

A Ajaccio, dimanche en début d’après-midi (14h), on surveillera avec attention le comportement des Marseillais qui tenteront d’enrayer la spirale de la défaite. On suivra aussi celui qui cristallise le plus les inquiétudes, Loïc Rémy. Depuis qu’il est revenu de blessure, l’ex-numéro un de l’attaque marseillaise est méconnaissable. « Il n’est pas du tout là », observe Ali Benarbia. Rolland Courbis est lui aussi sur la réserve : « Je ne le reconnais plus du tout à tous points de vue, ni dans son regard, ni dans ses déclarations ».

Oubliée l’euphorie née après un début de saison tonitruant, l’OM est entré dans une phase bien plus délicate qui ne porte pas encore le nom de crise. Pour Jean-Michel Larqué, la physionomie de ce 8e de finale contre le PSG, ne laisse rien augurer rien de bon pour les Phocéens. « Ce match est le résumé de ce que sera le championnat, prévient le membre de la Dream Team. Pendant le premier tiers de cette rencontre, l’OM a résisté, comme il l’a fait durant le premier tiers du championnat. Et puis dès que la différence a été faite, il n’y a plus eu de match. J’ai peur pour l’OM que ce scenario ne se perpétue en Ligue 1 où ils ont laissé filer la première place au PSG. Je crains qu’ils ne la retrouvent jamais… »

Aurélien Brossier