L’OM n’a pas oublié

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« Chaque année a son histoire. Son contexte. » Didier Deschamps n’a pas oublié celui de l’été 2010. Plombé par le départ tardif de Mamadou Niang et un mercato mal géré, le début de saison marseillais a viré au cauchemar avec deux défaites de rang lors des deux premières journées, face à Caen au Vélodrome (2-1) puis à Valenciennes (3-2). Après avoir trainé comme un boulet ces deux revers… et perdu le titre, Deschamps a bien retenu la leçon. Avant de retrouver le Vélodrome, samedi contre Sochaux, pour la reprise de la L1, le club olympien a pris soin de ne pas répéter les erreurs passées.
Conséquences ? Un recrutement quasiment bouclé et une préparation sans accroc. « On a bien travaillé, confirme Steve Mandanda. On sait le mal que nous a fait notre mauvais début de saison l’an passé. Alors essayons de bien débuter celui-ci, surtout à domicile. On est prêts. » Didier Deschamps, lui, est plus prudent : « Aucune équipe ne peut être prête à 100%. L’important est de bien commencer. Ça n’a pas été le cas l’an passé. On doit monter en puissance sur le plan athlétique durant le mois d’août. »
A. Diarra : « Il y a beaucoup d’automatismes, c’est un avantage »
L’affiche entre le dauphin du championnat et une équipe sochalienne qui a terminé à la 5e place est alléchante. « Malgré le départ de l’entraîneur (Gillot remplacé par Bazdarevic, ndlr) et d’Ideye, l’équipe sochalienne reste joueuse avec des petits gabarits vifs comme Martin, Boudebouz, Nogueira, constate Deschamps. S’ils sont dans un bon soir, ils peuvent faire mal. » Face aux Doubistes, les récents vainqueurs du Trophée des champions (5-4 contre Lille) vont en savoir un peu plus sur leur niveau.
Dans un Vélodrome où les travaux de rénovation ont débuté, le comportement des recrues sera un bon indicateur. Si Nkoulou est suspendu, Morel, Amalfitano et Alou Diarra feront leurs grands débuts et devront, déjà, se montrer à la hauteur : « Avec la stabilité, les renforts sont l’un des atouts de l’OM cette saison, confie Diarra. L’ossature a été gardée. Il y a beaucoup d’automatismes. C’est un avantage. » Alors que le PSG monopolise la lumière, l’OM version 2011-12 cultiverait presque la discrétion. A Marseille, on n’est plus à un paradoxe près.