L’OM prêt pour le grand écart

Après sa nuit magique de San Siro, l’OM renoue samedi avec la L1 et la réception de Dijon (19h). Moins glamour, ce match n’en est pas moins capital si les Phocéens ne veulent pas dire adieu à la Ligue des champions.

« Je me doutais qu’il y aurait beaucoup de questions sur Dijon ! » C’est un Didier Deschamps aussi blagueur qu’ironique qui s’est présenté face aux journalistes, vendredi après-midi à la Commanderie. A la veille d’un match de championnat pourtant crucial, samedi, face au promu dijonnais, « DD » a éprouvé les pires peines du monde à évoquer le prochain rendez-vous de l’OM. Rien d’étonnant lorsque l’actualité, brûlante, offre également au menu l’Inter Milan et le Bayern Munich, ex et futur adversaire de l’OM en Ligue des champions.
Après huit minutes d’échanges sur l’exploit de San Siro (2-1) et la double confrontation à venir face à la bande à Franck Ribéry (match aller le 28 mars, retour le 3 avril), le technicien phocéen s’est attelé à un exercice bien difficile : expliquer comment remobiliser ses troupes contre Dijon, après une soirée aussi magique que celle de mardi. « C’est notre job, affirme Deschamps. Et puis, mieux vaut jouer ces matches en étant qualifiés pour les quarts de finale de Ligue des champions. On n’a pas mis le championnat au placard. On a le devoir de reprendre goût à la victoire. »

Mbia : « Le match de la dernière chance »

C’est que, malgré la qualif’, l’OM reste sur cinq défaites de rang. « Merci, ça va me donner le moral ça, ironise encore « DD ». Evidemment, c’est le grand écart avec San Siro. On ne pourra pas avoir la même adrénaline. Mais ce qui s’est passé là-bas doit nous permettre d’avoir encore plus de confiance. Mais pas de suffisance. »
En cas de nouvelle contre-performance ce samedi, l’OM pourrait bien regarder la Ligue des champions à la télévision la saison prochaine. Stéphane Mbia assure même qu’il s’agit du « match de la dernière chance ». Et d’insister : « Il faut absolument redresser la barre en championnat. Même si on se qualifie à Milan, on reste sur cinq défaites. Il faudra répondre présent.» L’OM, qui devra composer sans André Ayew, préservé pour soigner son épaule, sait ce qu’il lui reste à faire.

AB avec FG