L'OM talonne un Bordeaux leader

Bordeaux a conservé son fauteuil en allant battre Boulogne (2-0), avant que Marseille ne fasse le métier contre Montpellier (4-2). Du grabuge à Grenoble et Nice.

Au Stade Vélodrome, l'équipe de René Girard a fait planer le doute pendant une bonne demi-heure, prouvant son excellent début de saison (invaincue et 3e avant le coup d'envoi de la 6e journée), mais aussi les interrogations que suscite l'OM de Didier Deschamps, défait quatre jours plus tôt par l'AC Milan en Ligue des champions. Mais sur un mouvement de contre, Lucho Gonzalez (31e) signa son premier but sous les couleurs olympiennes et le premier de la rencontre en faveur des locaux. Non content d’avoir marqué, l’Argentin est passeur décisif quelques instants plus tard pour Niang (33e), auteur d’un but d’anthologie, aux termes d’un slalom guerrier dans la défense montpelliéraine, complètement dépassée. Le promu est assommé, et Edouard Cissé (38e) l’enfonce un peu plus. 3-0 à la pause. De retour des vestiaires, Souleymane Diawara (51e) alourdit la note en faveur de Marseille. Réduction du score par Belhanda (75e), puis par Camara sur pénalty (88e). Score final : 4-2 en faveur de l’Olympique de Marseille face à Montpellier qui n’a toujours pas gagné au Vélodrome. Après cette première défaite, les hommes de Louis Nicollin quittent le podium pour se retrouver à la 6e place (11 points). L’OM s’installe provisoirement à la 2e place (14 points), derrière Bordeaux.

Le champion est toujours leader de la Ligue 1 grâce à une victoire très facile sur Boulogne-sur-Mer (2-0). Les buts girondins ont été signés Gouffran puis Lachor contre son camp. Bordeaux s'est mis à l'abri d'une victoire marseillaise, et peut voir tranquillement venir Lyon qui rencontre Paris dimanche. Mais au-delà du sportif, l’important était ailleurs samedi soir.

Fumigènes à Grenoble

C’est à Grenoble et à Nice que ça a sérieusement chauffé. Au Stade des Alpes, c’était le 15e anniversaire de l’association des supporters et ils l’ont largement montré. Largement dominé par Rennes, Grenoble filait vers la sixième défaite en autant de match cette saison en Ligue 1 quand, à 3-0, à la 22e minute, une bombe agricole a éclaté et des fumigènes ont plu sur le but grenoblois. Monsieur Turpin a interrompu la partie avant de la faire reprendre quelques minutes plus tard. A 4-0, à la 69e, nouveaux jets de fumigènes, match de nouveau interrompu. L’arbitre demande à tous les acteurs de rentrer au vestiaire. Réunion de la cellule de crise entre arbitres, forces de l’ordre et pouvoirs publics, la décision est prise de faire redémarrer le match. La partie ira à son bout et Rennes s’imposera 4-0 plongeant les Isérois dans un nouvel abîme sportif, zéro point, et administratif. Mais surtout le GF38 risque un huis clos car ils étaient déjà sous la menace d’un sursis pour des événements similaires. Soirée de cauchemar pour la lanterne rouge iséroise.

Envahissement à Nice

Plus au sud à Nice, les supporters azuréens n’ont pas plus apprécié la tournure des événements lorsque leur équipe était menée 3-1 contre Monaco, dans le derby de la côte d’Azur. Le kop niçois a envahi la tribune présidentielle avant d’être repoussé par la police. On réclamait la démission du président Cohen. Nice est 19e avec quatre miséraables points au compteur. Pour l’anecdote, les buts monégasques ont été marqués par Nene et Alonso deux fois.

Ce soir la Ligue était placée sous le signe du déluge. De fumigènes on l’a vu, et déluge de buts. Valenciennes en a passé 5 à Sochaux qui en a marqué deux de son côté. Lorient s’est remis dans le sens de la marche en dominant Nancy, 3-1. Il n’y a bien qu’à Saint-Etienne que le tableau d'affichage est resté bloqué (1-1). Un résultat entre les deux formations qui n’arrange pas l'ASSE toujours 18e. 29 buts ont été marqués lors de ces sept rencontres.

La rédaction - Morgan Maury et Louis Chenaille