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La dernière cartouche de Bordeaux

Le meneur de jeu des Girondins pouvait être dépité après l'élimination en quart de finale de la LDC.

Le meneur de jeu des Girondins pouvait être dépité après l'élimination en quart de finale de la LDC. - -

Après son élimination en Ligue des champions, mercredi en quart de finale contre Lyon, il ne reste plus que le championnat à l’équipe de Laurent Blanc pour sauver sa saison.

« Je ne sais pas comment nous allons faire pour finir la saison. » Laurent Blanc et Bordeaux quittent la scène européenne en quarts de finale, et ce malgré la victoire mercredi contre Lyon (1-0). La lourde défaite à l’aller (1-3), unique faux pas dans la campagne européenne girondine, aura été fatale, surtout face à l’un des meilleurs gardiens du monde, Hugo Lloris, auteur d’une parade extraordinaire en fin de match sur une tête du Brésilien Wendel.

Pour autant, Bordeaux a renoué avec le succès, après trois revers de rang, et Bordeaux a montré un visage qu’on lui a rarement vu en 2010. Des progrès notés par le latéral gauche, Benoît Trémoulinas, passeur décisif sur le but de Chamakh. « On est déçu de notre élimination, mais on a réalisé un bon match. On a retrouvé des valeurs défensives, du jeu également, ce qui ne nous était pas arrivé depuis longtemps. » Comme l’hirondelle, ce succès probant peut-il faire le printemps de Bordeaux ?

Bouté hors d’Europe par Lyon, éliminé de la Coupe de France, si chère à Laurent Blanc, et défait par l’OM en finale de la Coupe de la Ligue, le champion de France n’a plus qu’un fer au feu au lendemain de son élimination européenne : la Ligue 1. Cinquième et relégué à trois points de l’Olympique de Marseille, le club au scapulaire, qui compte deux matches de retard, doit finir la saison en boulet de canon, s’il ne veut pas tout perdre le 15 mai. Trémoulinas : « Maintenant, on n’a plus qu’un seul et unique objectif, celui d’être champion de France. Il va falloir reproduire ce que l’on a fait ce soir (mercredi) en Ligue 1. »

Une défense replâtrée

Avec un bloc défensif apparemment retrouvé, un Gourcuff inspiré, des latéraux remuants (Trémoulinas, Wendel), et un Chamakh décisif, les Marine et Blanc paraissent armés pour le sprint final. Mais privé quatre semaines de Fernando (fracture du plancher orbital), Laurent Blanc devra ménager Diarra et Planus, qui ont semblé au bord de la rupture sur la pelouse de Chaban. « On a un coach qui est une force tranquille, déclarait le capitaine courage girondin Marc Planus. Il trouvera les mots justes pour nous remotiver car nous sommes dans l’obligation de ramener quelque chose du Parc des Princes (32e, samedi 21h). On va montrer à beaucoup de gens que mentalement on sait être au niveau. » Sur la pelouse de Chaban, Bordeaux n’a peut-être pas gagné la guerre, mais sûrement une bataille qu’il fallait remporter s’il veut enfin soulever un trophée en 2010.

L.C.