La. Nicollin : « Tant mieux si Paris revient à 3 points »

Laurent Nicollin - -
Laurent Nicollin, avez-vous le sentiment que vos joueurs ont du mal à supporter la pression ?
Je ne sais pas si on supporte moins la pression. Quand on gagne à Toulouse et à Marseille, ça va. Quand on perd à Lorient, ça ne va pas. On était menés 2-1, on n’était pas bien barrés mais on a égalisé. On a poussé et on a obtenu ce penalty. La fin de match n’était pas terrible pour le foot. Les gens doivent comprendre que quand l’arbitre siffle, on se tait et on se replace. Ça a un peu tout faussé.
Reprochez-vous à Younes Belhanda d’avoir répondu aux provocations adverses ?
Quand tu prends une tarte dans la gueule, je pense que tu réagis. Ce sont des jeunes joueurs, ils ont plus de vice. Il est entier, d’autres se seraient roulés en boule par terre en criant. Je n’ai pas revu les images. Du banc, je n’ai pas trop vu ce qu’il s’est passé. Mais à partir du moment où il a penalty, ça ne sert à rien d’envenimer. C’est embêtant pour nous parce que Younes était déjà suspendu à Rennes. Vu le peu de clémence que nous accorde la commission de discipline, je pense que sa saison est terminée. Notre force, c’est le groupe. On fera avec le groupe. Quand tu réagis, tu prends un carton, c’est la B-A-BA du football.
Regrettez-vous cette réaction ?
Je n’ai pas revu les images. Mais le penalty était en notre faveur donc je ne pense pas que ce soit Belhanda qui soit allé mettre une droite à Mongongu. On peut épiloguer mais on a loupé le penalty. Maintenant, on se concentre sur Rennes lundi prochain. Arrivera ce qui arrivera.
« La semaine dernière, Paris était bon à jeter... »
Dans quel état d’esprit êtes-vous dans ce sprint final ?
Le titre de champion peut être exceptionnel et extraordinaire pour nous. En début de saison, le président a fixé comme objectif d’atteindre au minimum la 10e place, puis la 8e, puis la 5e. Quoi qu’il arrive, on fera au moins le tour préliminaire de la Ligue des champions. On veut aller jusqu’au bout. C’est un rêve, il reste trois matches et faut tout donner. On est trois pour être champion. La semaine dernière, Paris était bon à jeter. Maintenant, c’est le nouveau favori. S’ils reviennent à trois points, tant mieux, ça donnera un peu de suspense et de piment à la fin de saison.
Dans quel état était votre papa et président, Loulou, à la fin du match ?
Il était marqué parce qu’on avait l’occasion de faire quelque chose de bien. Le match que je craignais le plus, c’était Evian, plus que Toulouse par exemple. Evian restait sur quatre victoires consécutives à l’extérieur. On les a accrochés.
Ils ont joué le jeu jusqu’au bout…
Quand je vois ce qui se passe en Espagne, heureusement. Tout le monde joue le jeu jusqu’au bout. Malgré ce qu’il s’est passé hier soir, ça ne peut que relever le niveau du football français. Chacun joue avec ses armes. Evian est une équipe qui a beaucoup de qualités, qu’on mésestime beaucoup. On a réussi à égaliser.