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La sécurité, encore et toujours

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Pour son retour à Bollaert, quinze jours après les incidents survenus face à Lille, Lens accueille le PSG en clôture de la 7e journée de L1. Un autre match à haut risque, tant le passif est lourd entre les deux clubs.

« Le PSG, c’est un match de gala », assure le milieu de terrain lensois Sébastien Roudet. Depuis la finale de la Coupe de la Ligue 2008 et une banderole anti-ch’ti restée tristement célèbre, les rencontres entre Lens et le PSG sont aussi des matches à haut risque. L’affiche de clôture de cette 7e journée de championnat ce dimanche soir à Bollaert (21h) n’échappe pas à la règle. Comme à chaque déplacement des Parisiens, la sécurité sera donc renforcée. Entre 400 et 500 stadiers seront présents dans l’enceinte nordiste. En nombre aussi, les forces de police dont la SIR (Section d’Intervention Rapide) créée il y trois mois et spécialisée dans le hooliganisme : « C’est un traitement qui est plus ciblé, explique Ivan Bouchier, directeur du cabinet de la Préfecture du Pas-de-Calais. Les supporters qui n’auront pas de billet seront refoulés. Qu’ils ne viennent pas ! » La billetterie sera en effet fermée ce dimanche. Et les billets déjà vendus sont nominatifs.

« On se fait même remarquer en déplacement… »

Mais à Lens, on ne craint plus seulement certains supporters du PSG. Depuis quinze jours et un derby houleux face à Lille au Stade-Bollaert (1-4), les problèmes de sécurité se sont aussi déplacés dans les tribunes « du meilleur public de France ». En cause ? Une boulette de papier jetée de la tribune Marek où se trouve le Kop lensois sur l’arbitre assistant. « Il y a des problèmes dans tous les stades et malheureusement aussi à Lens, soupire Greg, un supporter nordiste. Une minorité donne une mauvaise image de nous. Aujourd’hui, on se fait même remarquer en déplacement alors que cela n’arrivait pas avant. » « Les supporters craignent un match à huis-clos », poursuit Arnaud, patron d’un bar près du stade.

L’atmosphère s’annonce donc une fois de plus tendue pour l’équipe de Jean-Guy Wallemme, toujours à la recherche de son premier succès à domicile (un nul, deux défaites jusque là). « Les Lensois ont du mal à domicile, constate aussi Antoine Kombouaré, l’entraîneur parisien. Mais ils sont poussés par leur public qui ne les lâche jamais. » Comme quoi, la bonne réputation du public nordiste ne s’est pas encore complètement évaporée…