Labrune : « Il n’y a pas de sinistrose »

Vincent Labrune et Didier Deschamps - -
Vincent, quel est le message du président de l’OM après cette nouvelle défaite ?
Le message, je ne sais pas. On vient de perdre notre quatrième match consécutif. Le constat, c’est qu’on ne marque pas de buts. Quand on ne marque pas, c’est compliqué de gagner des matchs. Quand on prend un but à chaque temps faible, quasiment à la première occasion de l’équipe adverse… C’est comme ça. On n’a pas de réussite en ce moment. Il ne faut pas baisser la tête. Je suis désolé, c’est comme ça. Ça va tourner, c’est obligé. L’envie et la motivation étaient là. Là-dessus, je n’ai rien à leur reprocher. On a un match importantissime et très excitant mardi à Milan. C’est une autre compétition, on a gagné le match aller. On y va avec beaucoup d’envie, de conviction, de volonté. On verra ce que ça donne.
Faites-vous une croix sur le championnat ?
Absolument pas. Jamais. Le championnat, c’est la priorité des priorités quand on joue à l’Olympique de Marseille. Le classement final est essentiel, quel qu’il soit. C’est ce qui nous fait vivre. C’est notre pain quotidien. Là, on a perdu, c’est évidemment décevant. Je pense à tous nos supporters, notamment aux 200 qui ont fait le déplacement à Ajaccio en bateau, en arrivant à Bastia. L’OM, c’est une famille. Il n’y a pas de sinistrose chez nous, d’engueulade de couloirs. On est soudé. On va s’accrocher. Il n’y a qu’en s’accrochant et en restant soudé qu’on arrivera à quelque chose en fin de saison.
Soutenez-vous toujours votre entraîneur ?
Ce n’est pas une question. Ni hier, ni aujourd’hui, ni demain. L’entraîneur, c’est l’homme de la situation. Et tout le monde le sait. Il a le plus beau palmarès du football français. Tout ce qu’on a gagné à l’OM, c’est à lui qu’on le doit. Fin de la conversation sur ce point-là. On a des matchs et des challenges excitants. C’est dur mais il ne faut pas céder à l’abattement. Il ne faut pas baisser la tête. Ça ne sert à rien. A l’OM, on doit faire plus d’efforts encore qu’ailleurs. Il faut s’accrocher, être solide dans la tempête. On fera les comptes à la fin. Je le dis souvent, c’est à la fin du bal qu’on paye les musiciens.
En cas de non-qualification pour la Ligue des champions, est-ce vous qui allez gérer l’aspect financier ?
Oui, c’est clair. Autant marquer des buts, je ne sais pas, autant le financier, c’est le rôle du président et de l’actionnaire que de s’en occuper, de l’anticiper. On serait effectivement irresponsable si on n’envisageait pas le pire en permanence. A l’OM, depuis plus d’un an maintenant, on envisage le pire en permanence. On travaille. Des solutions, on en a déjà. Si jamais on n’est pas en Ligue des champions, on en trouvera d’autres. Encore une fois, le financier, ce n’est pas le sujet. On a la chance d’avoir un actionnaire solide. On va fermer aussi cette parenthèse et se remettre sur le sportif.