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Lacombe est inquiet

L'entraîneur de Rennes est revenu, quelques heures avant la venue de Lille en championnat, sur les perturbations extra-sportives qui ont crée des tensions au sein du groupe breton.

« Nous ne sommes pas assez forts pour dissiper les perturbations qui créent des tensions entre les dirigeants, les joueurs, pour des questions d'intérêts propres », a expliqué Guy Lacombe en conférence de presse. « Ce n'est donc pas évident d'arriver à jouer ensemble. Tout cela m'agace car ce n'est pas du football. S'il n'y avait que des problèmes de jeu, ce serait plus facile ». Sans entrer dans le détail des feuilletons de l'intersaison, le technicien vise les affaires Briand, Wiltord et maintenant M'Bia, alors qu'il entretient depuis l'été des relations compliquées avec ses dirigeants. « Il y a peut-être eu des moments où l'on était moins ensemble et on les a payés cash », a reconnu le milieu Fabien Lemoine, parlant d'une semaine compliquée. « J'espère que tout le monde est prêt à faire des efforts ».

Cet été, Briand, puis maintenant M'Bia ont clamé à plusieurs reprises leurs envies de départ, tandis que Wiltord a été écarté en raisons de propos dans la presse jugés trop virulents. Cette ambiance délétère, alors que le groupe ne paraît pas vivre mal en interne, peut expliquer en partie les problèmes défensifs d'une équipe qui vient d'encaisser sept buts en une semaine et de s'incliner en coupe UEFA. « C'est compliqué, il faut le reconnaître », a encore admis l'entraîneur. « Je sens des fragilités, c'est évident mais on ne perd pas à cause de la défense. C'est vrai que Bocanegra n'a pas paru à l'aise dans certaines circonstances ».

Autrefois à gauche à Fulham, le capitaine des Etats-Unis n'a pas été très rassurant dans l'axe aux côtés d'Hansson, aussi faible mercredi avec la Suède qu'avec son club. « Je ne peux pas fabriquer une charnière en deux coups de cuillère », s'est encore défendu l'entraîneur, préférant insister sur la quête d'un état d'esprit. « Et ce n'est pas facile d'en trouver un à Rennes ! Est-ce que je suis confiant? Je veux voir et travailler avec eux avant de dire si c'est bon ou pas ». Interrogé pour savoir s'il avait demandé un défenseur supplémentaire à ses dirigeants, Lacombe n'a pas souhaité répondre, déclarant qu'il s'agissait de sa « cuisine interne ». « Si on m'en donne un de plus, je dis OK », a-t-il simplement ajouté. A Rennes, pour l’instant, les tensions n’ont pas fini de voir le jour.

La rédaction