Landreau : « Je ne suis pas amer »

- - -
Mickaël, êtes-vous content de rejoindre Lille ?
Oui, même si on verra ça avec le temps. Mes premiers pas à Luchin (domaine où se situe le centre d’entrainement du Losc, ndlr) et à Lille m’ont confirmé que c’est ce dont j’avais envie.
Vous arrivez dans un club qui a connu quelques troubles à l’intersaison auxquels il ne nous avait pas habitués ?
C’est vrai mais c’est un club qui souhaite grandir. Ces événements ont un peu fait traîner les choses mais cela montre aussi que le projet est intéressant. Rudy Garcia est là et avait envie de prolonger. C’est le signe que de bonnes conditions de travail sont réunies.
Aviez-vous d’autres pistes ?
Mon premier choix, c’était Lille. Après j’ai eu d’autres propositions en France et à l’étranger. Au tout départ, je n’envisageais rien d’autre que Lille et ça a un peu évolué parce que le club avait d’autres choses à régler. Ça a pas mal bougé à ce moment-là et j’ai eu pas mal d’opportunités mais, sportivement, j’avais envie de vivre cette aventure lilloise.
Quel bilan tirez-vous de vos trois années parisiennes ?
Malgré tout ce qu’on veut laisser entendre, mon bilan sportif restera positif. J’ai réalisé une première saison exceptionnelle, qui a pour partie permis au club de se maintenir. J’ai vécu une deuxième saison plus difficile médiatiquement, due au mélange PSG/équipe de France alors que j’avais fait une bonne première partie de championnat. On a même gagné la Coupe de la Ligue. On m’a mis énormément de pression et j’ai répondu présent cette année. J’ai vraiment donné mon maximum et porté fièrement les couleurs du PSG, dans un contexte difficile. Je pars sans aucune amertume. J’ai pu vivre une grande expérience, qui m’a énormément apporté et m’a construit.
Quels conseils donneriez-vous au PSG pour retrouver son standing ?
C’est toujours délicat de donner un avis quand on est parti. Tout ce que je constate, c’est que Paris n’a été que deux fois champion de France malgré le passage de joueurs exceptionnels. Cela montre qu’il y a une difficulté et peut-être de trop grandes attentes.
Lors de votre présentation, vous avez dit que vous préfériez Rudy Garcia à Paul Le Guen…
C’était seulement un bon mot pour la presse parce que, si Paul Le Guen avait été l’entraîneur, vous auriez dit qu’il m’avait emmené dans ses valises. C’était de l’ironie. J’estime que Paul Le Guen a fait le maximum de ce qu’il pouvait donner au PSG. Il a apporté plein de choses et c’est quelqu’un d’honnête. Je respecte les gens avec lesquels j’ai évolué pendant trois ans mais j’ai tourné la page désormais et je ne rentrerai pas dans la polémique.