Landreau : « Un vrai moment de partage »

Mickaël Landreau - -
Mickaël, pour votre 602e match en Ligue 1, vous avez vécu une rencontre parfaite...
C’est forcément une superbe soirée, surtout parce que c’est une victoire à l’arrivée (2-0). C’est bien sûr ce qui m’importait. Quand on est gardien, c’est la difficulté. Encore plus après tout ce qui s’est passé cette semaine. Nous ne sommes jamais à l’abri d’une situation délicate à gérer. La concentration, c’est quelque chose d’important. Mais, là, pour quelques minutes, quelques heures, je vais en profiter. Même si le prochain match de mercredi (contre Ajaccio à Istres et à huis clos, ndlr) sera très important et va arriver rapidement. Il va falloir repartir à zéro et retrouver la concentration.
Vous vous êtes échauffé avec Jean-Luc Ettori, que vous allez bientôt dépasser au nombre d'apparitions dans le championnat. Comment cela s'est-il passé ?
C’était un bon moment. Il y avait ce mélange d’émotions et de nostalgie. J’ai trouvé aussi que Jean-Luc n’avait pas perdu sa frappe de balle. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit de cette qualité-là ! C’était un grand moment parce qu’il beaucoup de sobriété et il s’est mis avec moi dans mon match. Parce que le danger est de perdre l’essentiel, c’est-à-dire la concentration pour pouvoir préparer son match. Ce fut un vrai moment de partage.
Evian ne s'est pas montré beaucoup dangereux. Votre rencontre a donc été plutôt tranquille...
Je ne suis pas d’accord avec cette interprétation. Sur ce match, cela a été tendu jusqu’à la fin. Beaucoup se trompent dans l’analyse des matches de gardiens. Il faut être présent quand il faut et faire les arrêts décisifs au bon moment. Quand on finit avec zéro but encaissé, on peut se dire que le travail a été accompli. Mais cela aurait pu être différent au vu du match.
« Je ne voulais pas exposer l'équipe »
Avec un peu de recul, ce match revêtait-il une importante si particulière à vos yeux ?
Franchement, c’est l’exposition médiatique qui en a fait un match particulier. Je vous le dis sincèrement, je l’ai tellement bien préparé et organisé cette période, malgré tous les papiers qui sont sortis à ce sujet, qu’il n’y a eu aucun problème. Je ne voulais pas exposer l’équipe car c’est important. J’ai toujours estimé que c’était collectivement qu’on arriverait à quelque chose. Il fallait simplement appréhender les choses différentes, comme le fait que je sois promu capitaine car ça joue directement sur la rencontre. Ou l’échauffement de Jean-Luc, même si ça ne touche pas l’effectif.
Capitaine pour cette journée, aucun but encaissé, vous ne l'oublierez pas de sitôt ce moment...
C’est toujours particulier. Je ne porterai plus jamais le même brassard puisque celui-là a été conçu exclusivement avec 602 matches inscrits dessus. Ça me touche. J’ai de la chance de pouvoir vivre ce moment avec le Sporting. Ils sont là avec moi pour vivre cet événement. Chaque attention, chaque signe de leur part me touche. Hier (samedi), quand je regardais le multiplex Ligue 1 à la télévision, j’ai vu que les supporters du FC Nantes y ont pensé. Je ne m’y attendais pas et ça m’a ému. Tous les moments que je vis, c’est simplement pour les partager avec les gens. C’est la passion du football qui procure tant d’émotions. J’ai travaillé, j’ai encaissé, peut-être qu’aujourd’hui ai-je le retour de tout ce que j’ai traversé avant. J’ai de la chance de le vivre.
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