Larqué : « L’OL est en train de se vider de son sang »

C’était un choc attendu de cette journée de championnat, il n’en a rien été. Le match nul 0-0 entre Lille et Lyon samedi n’a fait que confirmer l’impression de régression de ces deux équipes. Comme l’explique Jean-Michel Larqué.

Le match nul entre l’OL et Lille (0-0) samedi soir a confirmé le sentiment que ces deux anciennes places fortes du football français perdent de leur superbe. Pour Jean-Michel Larqué, Lyon est même au bord de l’agonie. « On a été floué, et même d’avantage, parce qu’on était persuadé que ça pouvait déboucher sur un agréable spectacle, explique-t-il. Finalement, ces deux équipes étaient très belles il y a encore quelques saisons. Mais petit à petit, elles ont troqué leur robe de princesse pour de vieux haillons, c’est l’histoire de Cendrillon. Les 12 coups de minuit ont sonné pour Lille et Lyon, il faut vite revenir à la maison et se refaire une petite beauté, parce que les choses sont beaucoup plus compliquées que ce qu’on imaginait.

Quand on attend quelque chose d’un spectacle et qu’on est déçu, on l’est deux fois plus. Ces deux équipes, et surtout Lyon, nous ont offert un spectacle qui n’a rien à voir avec leur standing attendu. Les Lillois n’ont pas été trop mal, on va leur laisser ce crédit. Mais les Lyonnais… Ça devient très problématique. Ce club-là commence à avoir de graves soucis. Jusqu’à présent, on mettait en avant la génération des jeunes joueurs, cette pépinière qui doit prendre son temps, s’aguerrir. Mais le temps passe et le spectacle n’est toujours pas là.

« La plaie devient de plus en plus béante »

Il semble que les fondations soient faites dans de la terre pas très stable. S’il n’y a pas encore de fracture, la lézarde s’ouvre chaque jour un peu plus. Quand je vois l’effectif de Lyon, avec tout le respect que j’ai pour le travail des hommes des centres de formation, on ne peut pas avoir un discours ambitieux et se saigner de la sorte un peu plus chaque jour. Là, les Lyonnais sont en train de se vider de leur propre sang. La plaie devient de plus en plus béante. On est passé d’une situation de stars avec très peu de joueurs qui sortaient du centre de formation à des jeunes laissés à l’abandon, sans cadres. Et on ne peut pas demander à des gamins – même à Grenier – de tenir la baraque à bout de bras. Ce n’est pas possible. Il n’y a plus rien. »

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Jean-Michel Larqué