Larqué : « Leonardo et Ancelotti sont-ils les hommes de la situation ? »

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« Il y a un an, le PSG n’était pas entrainé par Carlo Ancelotti mais par Antoine Kombouaré. Ils étaient premiers du championnat avec 30 points, soit sept de plus qu’aujourd’hui. Il n’y avait ni Thiago Silva, ni Ibrahimovic, ni Lavezzi, ni Verratti. Quand on investit 100 millions d’euros entre novembre 2011 et novembre 2012, qu’entre temps on change d’entraineur, qu’avant on était premier et qu’aujourd’hui on l’est tout juste et avec sept points de moins, cherchez l’erreur. On peut se poser la question de la qualité des recruteurs. Parce que tout autre club qui achète un joueur à 42 millions d’euros comme Javier Pastore et qu’en un an et demi, il fait ce qu’il fait aujourd’hui, c’est la révolution. Le directeur sportif est suspendu au plafond et il se balance encore. On ne se pose pas les bonnes questions, c’est une cuisine ahurissante. On est toujours en cuisine du côté Paris Saint Germain, mais on n’a rien préparé.
« Aucune marge de sécurité »
Aujourd’hui, quand je vois « équipe du Paris Saint Germain », je l’écris avec un petit « e ». Parce qu’avant qu’ils ne se prennent les pieds dans le tapis lors des trois dernières journées, je ne saute pas au plafond parce qu’ils ont battu Reims et Nancy 1-0. En dehors du PSG-Kiev (4-1, en Ligue des Champions), je cherche quand même le progrès effectué depuis le licenciement d’Antoine Kombouaré. Je me demande si Leonardo et Ancelotti sont les hommes de la situation. Certes, je pense que Paris sera champion. Mais au tiers du championnat, ne pas avoir six ou sept points d’avance, c’est anormal. Sans parler de la qualité du jeu. Ils n’ont aucune marge de sécurité dans leur jeu. Il est logique d’estimer qu’une équipe est meilleure quand elle dispose de joueurs comme Thiago Silva, Ibrahimovic et Verratti. Or, quand je compare ce qu’Antoine Kombouaré – « ce petit entraineur français sans expérience » - a fait, on a fait demi-tour.
Le PSG, au-delà d’être en tête, devrait donner un spectacle autre que celui qu’il donne. Quand je regarde Toulon au rugby, quand je vois qu’il y a des Wilkinson, Giteau et Armitage, je me régale, il y a du spectacle ! En dépit de l’aspect financier et du coût des joueurs, Bernard Laporte a essayé de faire une équipe. »