Larqué : « Les présidents doivent assumer la situation »

Notre consultant football s'est dit très triste par la situation sportive de son ancien club - -
« La situation du club m’inspire beaucoup de tristesse. J’ai passé treize ans dans ce club. J’ai été capitaine de cette équipe et je ne pensais pas, avec tous les atouts que possède ce club aujourd’hui, que ça pouvait arriver. J’aimerais revenir sur deux-trois trucs qui me semblent très significatifs. Damien Comolli (le nouveau directeur technique de l’ASSE, ndlr) était au club entre 2004 et 2005. Il est parti alors qu’il avait encore de nombreuses années de contrat. Il est parti avec un chèque comme la législation le permet. Et parmi les présidents en poste à l’époque qui ont signé son départ, certains sont encore là aujourd’hui. Il y a très très peu de sociétés dans lesquelles tu pars par la fenêtre et par laquelle tu reviens par le vasistas. »
« On avait interrompu son CDD et le voilà de retour quelques années plus tard avec, dit-on, les pleins pouvoirs. A qui veut-on faire prendre les vessies pour des lanternes ? Damien Comolli, quel que soit le titre qu’il va avoir, directeur général, directeur super général ou même maréchal, ne sera pas le seul à déterminer le nom du prochain entraîneur. Ceux qui décident, ce sont les présidents… Comolli ne fait que remplacer Omar Da Fonseca dans un rôle de fusible. A Saint-Etienne, il n’y a aucun président capable de prendre des décisions. Quand Bernard Caïazzo nous dit que Comolli choisira le nom du prochain entraîneur de l’ASSE, il se moque de nous. »
« Plus grave… Un joueur grec, pas toujours très bon, souvent sanctionné (Efstathios Tavlaridis, ndlr) nous a dit lors d’une conservation privée qu’il était abasourdi et inquiet parce que certains de ses petits camarades étaient en train de lâcher. Lâcher quoi ? L’entraîneur ? Le staff ? La présidence ? Le club ? J’espère que les présidents auront le courage d’assumer la situation. Il n’y a pas de honte à assumer un climat de crise. Il y en aura en revanche si on n’assume pas la situation. J’espère que les deux présidents vont assumer. Damien Comolli ne sert à rien… Les gens qui sont là devant, qui sont au front, doivent être courageux. La situation est grave mais pas désespérée. Il y a encore des points à prendre pour sauver le club cette saison. »