Larqué : « On est la risée du football européen »

Jean-Michel Larqué - DR
« C’est une semaine horribilis pour les clubs français, avec des performances dignes d’une deuxième ou d’une troisième division européenne de football. On est devenu la risée du football européen. Porto est un grand d’Europe, mais il a eu son lot de problèmes à l’intersaison et ce n’est plus le grand FC Porto que l’on a connu. Je ne donne pas beaucoup de chances de se qualifier aux Lillois (battus 1-0 à domicile en barrage aller de la Ligue des champions). Sans le penalty imaginaire obtenu à Caen (1-0) le week-end dernier en Ligue 1, ils n’auraient pas marqué un but en trois matches.
Je ne donne pas plus de chances de qualification aux Lyonnais (défaits 2-1 à Gerland par Astra), qui avaient fait une Ligue Europa tout à fait honnête l’an passé. Quand tu es battu à domicile par le deuxième du championnat de Roumanie, que personne ne connaissait, c’est une vraie catastrophe. Je donne un peu plus de chances à Saint-Etienne, même s’ils avaient déjà déçu l’année dernière et que c’est un peu plus difficile face au deuxième du championnat turc à l’extérieur (défaite 1-0 à Karabükspor). Mais c’est terrifiant quand on voit les nombreuses affaires du football français. Les trois équipes sont à mettre dans le même panier. Pourtant, elles avaient chacune aligné leur meilleure équipe. Et ça fait trois défaites à l’arrivée. Chaque année qui passe, on recule.
« Ils faut qu’ils changent de métier »
Il faut s’arrêter sur la qualité de nos équipes sur le plan européen et sur la qualité de notre championnat. Il ne sert à rien de chercher des motifs exceptionnels. On n’est pas bon, point final ! Mis à part le PSG, qui n’a qu’un ou deux joueurs français sélectionnables avec Matuidi et Cabaye… Si les joueurs ne sont pas capables d’élever leur niveau de jeu pour un match européen, il faut qu’ils changent de métier. Il y a une intensité que les joueurs n’ont pas mis ou ne sont pas capables de mettre. On se préoccupe de beaucoup de choses dans notre championnat très moyen mais peu du principal : le terrain. »