Le baromètre de la 13e journée

Baky Koné de nouveau en mode terreur des surfaces, Saint-Etienne, monument en péril, Sammy Traoré le dribbleur de ses dames et Ben Arfa persuadé de pouvoir jouer le titre, voici l’essentiel à retenir de la 13e journée de L1.

La tête d’affiche : Baky Koné. Son début de saison a été à l’image de celui de sa formation. Un peu pénible, un peu laborieux aussi mais non dénué de talent. L’international ivoirien, habitué ces dernières saisons à briller dans l’axe de l’attaque niçoise, s’était vu confier les clés du flanc droit de l’Olympique de Marseille. Moins percutant et moins à l’aise à ce poste malgré de relatives bonnes intentions, ce dernier évoluait un ton en-dessous de ses petits camarades Niang ou Ben Arfa. Mais le repositionnement de l’OM en 4-4-2 a permis à Baky de s’embraser de nouveau. Si les performances du petit lutin africain n’étaient pas indigentes jusque-là, ce dernier semble avoir franchi un cap, comme en atteste son importance dans le jeu. Une passe décisive face au PSV Eindhoven, un but face aux Néerlandais, suivi d’une autre réalisation aux dépens de Grenoble… C’est ce qu’on appelle l’état de grâce. Tout simplement.

Le taulier : Le Big Three. Il y a le Big Four en Premier League. Les habituels Real Madrid et FC Barcelone en Liga. En France, on est peut-être en train de voir une nouvelle tendance, le Big Three, se placer au goût du jour. S’il est encore trop tôt pour s’extasier devant une tendance qui pourrait, dès la prochaine journée, devenir éphémère, on ne peut que se réjouir de voir les trois gros du championnat, les trois ténors surtout du dernier championnat (Lyon, Marseille et Bordeaux), pas forcément dans l’ordre obtenu en fin de saison dernière, avoir tenu leur rang lors de la 13e journée. En gagnant à Grenoble (3-0, OM), en dominant Auxerre (Bordeaux, 2-0) et en prenant la mesure de Monaco (1-0, OL), Marseillais, Girondins et Lyonnais ont conservé leur place sur le podium. Et du même coup, confirmer leurs dernières performances sur la scène européenne.

Le boulet : Saint-Etienne. Flamboyants sur la scène européenne, moribonds sur le sol français… Les Verts constituent une véritable énigme depuis le début de la saison. Les Stéphanois ont prouvé, face à Copenhague ou devant Rosenborg, qu’ils avaient les arguments pour réaliser une jolie campagne européenne. En revanche, en Ligue 1, le constat est tout autre. Les hommes de Laurent Roussey restent sur cinq défaites consécutives, dont trois défaites à la maison. Une série qui dure et qui plonge l’ASSE à la première place du trio de relégables cette saison. De quoi franchement s’interroger sur la motivation des joueurs en compétition domestique et donc, sur leur volonté ou non de maintenir Roussey à son poste d’entraîneur.

Le chiffre : 10. C’est le nombre de matches sans victoire enregistré par Valenciennes en treize journées de L1. Une stat qui place les hommes d’Antoine Kombouaré au dernier rang du championnat, en tant que nouvelle lanterne rouge du championnat. Plus que jamais, le VAFC va avoir du pain sur la planche s’il compte conserver sa place parmi l’élite du football français.

Le geste : Sammy Traoré. On lui connaissait un côté blagueur. Ça, c’est pour la partie perso. On lui connaissait également un jeu de tête intéressant. Ça, c’est pour la partie foot. En revanche, personne n’était au courant des qualités techniques du grand Sammy Traoré. Le défenseur du PSG a bluffé tout son monde, y compris ses partenaires, en se saisissant du ballon dans sa moitié de terrain et en éliminant tour à tour un, puis deux, puis trois Lillois sur sa route. Plus que son petit raid personnel, c’est finalement sa prestation d’ensemble, solide et sereine que l’on doit retenir de la part du « Grand Sam » face au LOSC. Avec, à la clé, une victoire ô combien importante pour son club (1-0) et qui sait, une future place de titulaire au sein de la défense centrale parisienne.

La phrase : « Ouais. Ils ont gagné 1-0. Dommage. Maintenant, c’est vrai qu’on reste dans la course pour être champions. On reste derrière mais on ne lâchera pas. On a réussi à gagner trois à zéro à l’extérieur. On a une grosse équipe, avec un gros potentiel. Le jour où l’on aura exploité à fond et qu’on sera vraiment bien en place, on sera extrêmement difficile à battre. » (Hatem Ben Arfa, milieu offensif ambitieux de l’Olympique de Marseille).

La rédaction