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Le baromètre de la 2e journée

Altruiste, réaliste et inventif, l'ancien Valenciennois amuse la galerie en Ligue 1

Altruiste, réaliste et inventif, l'ancien Valenciennois amuse la galerie en Ligue 1 - -

Perquis buteur douteux, Savidan en mode Superman, la poisse selon Grichting et Der Zakarian dans l'incompréhension. Retrouvez l’essentiel et les principaux faits marquants de la 2e journée de Ligue 1.

Le taulier :
Steve Savidan est considéré comme un homme à part dans le milieu du football. De par sa façon d’être et d’évoluer dans un monde ô combien égoïste. Mais l’homme n’est pas seulement différent des autres, le joueur l’est tout autant. Face à son ancien club, Valenciennes, celui que l’on surnommait « Superman » du côté de Nungesser a fait parler la poudre. A sa façon. Un but, deux passes décisives et une victoire à la clé pour sa nouvelle équipe, Caen (3-1): c’est ce que l’on appelle un match parfait. Chapeau bas.

Le boulet : Il y a des jours où la poisse vous colle à la peau. Stéphane Grichting l’a appris à ses dépens. L’international suisse de l’AJ Auxerre a participé, à sa façon, au naufrage collectif des siens face à l’Olympique de Marseille (4-0). D’abord, en laissant Baky Koné centrer sur le premier but phocéen. Ensuite, en contrant un centre-tir de Ben Arfa dans ses propres filets. Enfin, en étant simple spectateur sur le but de Grandin, le troisième de l’attaque olympienne. Sacrée soirée…

La tête d'affiche : l’attaque marseillaise. On le savait, l’OM aurait un potentiel offensif très très intéressant cette saison avec les arrivées de Baky Koné, d’Hatem Ben Arfa et le retour en forme de joueurs tels que Karim Ziani. Cette force de frappe, déjà éprouvée lors du prolifique nul concédé à Rennes lors de la précédente journée (4-4) a encore… frappé, cette fois aux dépens de pauvres Auxerrois réduits en charpie (4-0). Désormais, c’est officiel, l’attaque marseillaise, alléchante sur le papier, l’est également sur le terrain. Et c’est le spectacle général du championnat qui en sort grandi.

Le chiffre : 20. Chaque début de saison réserve des surprises. Cette année, c’est Grenoble qui joue les trouble-fêtes au classement général. Vainqueur de ses deux premiers matches (face à Sochaux et face à Rennes), le club isérois se retrouve seul leader du championnat après deux journées, ce qui n’était plus arrivé à un promu depuis 20 ans. S’il est encore trop tôt pour affirmer que le promu grenoblois fera de vieux os en Ligue 1 et qu’il s’assurera cette saison un maintien tranquille parmi l’élite, une chose est sûre : le groupe dirigé par Mecha Bazdarevic est solide et peut s’appuyer sur un buteur régulier pour le moment (deux buts déjà pour Akrour).

Le geste : Damien Perquis a-t-il vraiment fait exprès de loger, d’un centre, d’un tir, d’un lob – libre à tous d’avoir, sur ce point, son propre jugement – le cuir au fond des filets du gardien stéphanois Jody Viviani à la 73e minute de jeu lors de la défaite de Sochaux à Saint-Etienne (2-1) ? Le joueur a lui-même semblé surpris par son geste, mais heureux de l’avoir inscrit, d’abord, face à un club qui n’avait pas souhaité le conserver, ensuite afin de rattraper sa boulette de la semaine dernière face à Grenoble. Toujours est-il que son but, réalisé des 35 mètres, est le plus beau de la 2e journée. Beau mais insuffisant toutefois pour rendre le sourire à une équipe sochalienne déjà en crise après deux défaites consécutives.

La phrase : « On a une situation de but en fin de match qu’on ne met pas au fond. C’est déjà bien, néanmoins, d’être revenu au score. Par contre, si l’arbitre donne un carton rouge à Ruffier (ndlr le gardien monégasque) en première mi-temps, ça change tout pour nous. Normalement sur cette faute, c’est le carton rouge pour le portier monégasque. S’il siffle faute, c’est carton rouge. Ruffier est dernier défenseur, alors normalement, il aurait dû être expulsé. Moi, je ne comprends pas. Je ne comprends pas. On fait des réunions en début de saison… Je ne veux pas critiquer M. Layec. Mais selon le règlement, dans ce cas de figure, c’est le carton rouge qui aurait dû être sorti » (Michel Der Zakarian, entraîneur en quête de réponses du FC Nantes, tenu en échec 1-1 par Monaco).

La rédaction - Alix Dulac