Le baromètre de la 5e journée

A Nice, entraîneur comme dirigeants en ont assez de l'arbitrage - -
Le taulier : Marouane Chamakh. De l’international marocain, on connaît tout ou presque. On connaît sa combativité, sa continuité dans l’effort. Son jeu de tête également et son repli défensif. Son altruisme enfin. A tel point que l’on oublie que le bonhomme est avant tout un buteur. Pas toujours réaliste au vu du ratio d’occasions qu’il peut parfois se procurer lors d’un match… mais efficace quand même. Pour l’avoir oublié, Marseille, en visite à Jacques Chaban-Delmas, a dû partager les points, trompé par un formidable enchaînement poitrine-volée du droit de la part du buteur girondin. Score final à Bordeaux : 1-1… un moindre mal finalement pour des Olympiens bien fringants en première période et beaucoup plus fébriles une fois le show Chamakh en action. On n’a de cesse de le répéter, de le lui avoir répété probablement d‘ailleurs dans sa carrière : avec un brin de réalisme en plus, Chamakh pourrait faire de gros dégâts au classement des buteurs.
La tête d’affiche : Park Chu-Young. Mais qui est donc ce Sud-Coréen que sont partis chercher les dirigeants monégasques en toute fin de mercato d’été ? Un simple pari commercial ou un véritable risque sportif ? A défaut d’avoir déjà un véritable élément de réponse, le joueur a su faire taire les interrogations qui pesaient à son égard. Technique, disponible et avec un compas dans l’œil, le nouvel attaquant princier a régalé. Première victime ? Lorient, dominé 2-0, terrassé surtout par le premier but et la première passe décisive du Sud-Coréen en Ligue 1. C’est ce que l’on appelle une entrée réussie.
Le boulet : Difficile de faire autant l’unanimité… contre soi. Pas sûr de lui sur le deuxième but lyonnais, pas inspiré du tout lors de l’intervention licite d’Hognon dans la surface devant Piquionne, Frédéric Haquette, l’un des arbitres-assistants de Jean-Charles Cailleux, sifflet central de la rencontre Lyon-Nice, s’est fait remarquer. Pas comme il l’aurait souhaité. Du coup, ce dernier a provoqué l’ire des dirigeants azuréens, colères et persuadés d’avoir été floué par l’arbitrage. Nice, qui menait pourtant 2-0 devant les septuples champions de France, a vraiment dû mal à digérer la pilule. Au vu des actions litigieuses passées en boucle à la télévision (drapeau levé puis baissé sur le but égalisateur rhodanien puis main involontaire d’Hognon devant Piquionne lors de la troisième réalisation lyonnaise), on peut les comprendre.
Le geste : Il y a plusieurs manières de se rattraper après une bévue. Un but, en football, est souvent la forme la plus bienvenue. Michel Bastos ne dira pas le contraire. Alors qu’il avait failli donner une passe décisive à Erding sur une passe en retrait un peu trop molle pour son gardien quelques minutes plus tôt, ce dernier a fait parler sa patte gauche surpuissante sur un coup franc victorieux des trente mètres. Une séance rattrapage réussie puisque ce geste permet à son équipe d’obtenir le point du match nul aux dépens de Sochaux (1-1).
Le chiffre : 3 %. C’est, à ce jour, le ratio de frappes converties en but par les joueurs de l’AS Saint-Etienne. L’ASSE, pourtant, très ambitieuse en début de saison, avance au ralenti depuis quelques journées. Certes, Bafétimbi Gomis a bien fait trembler à deux reprises les filets caennais (score final 2-0 en faveur du Stade Malherbe) mais à chaque fois, le drapeau de l’arbitre-assistant s’est levé pour signaler un hors-jeu… inexistant. Déjà empruntés sur le plan offensif car incapables de dégager avec cohérence et constance une animation de jeu intéressante, la bande à Laurent Roussey, on le devine aisément, se passerait bien de ce genre de « boulets… du destin ».
La phrase : « Je pense qu’on a été abusé ce soir dans ce match. On ne méritait pas ça. Perdre, on sait le faire, mais pas dans ces termes. On est amer. On a beau essayer de faire des avancées dans l’arbitrage, on voit qu’on recule et c’est catastrophique. On a rencontré les arbitres, il y avait les superviseurs, on leur a dit ce que l’on pensait… mais le problème c’est qu’ils n’arrivent pas à se mettre d’accord entre eux. Ce soir, on s’est rendu compte de la faiblesse de notre arbitrage. Je crois qu’ils nous prennent pour des cons » (Maurice Cohen, président indigné de l’OGC Nice).