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Le baromètre de la 7e journée de Ligue 1

Le milieu de terrain de Lille a encore brillé pour sa formation

Le milieu de terrain de Lille a encore brillé pour sa formation - -

L’audace de Mounier, l’hyperactivité de Cabaye, l’exigence d’Antonetti ou encore la grosse colère des supporters nantais, voici l’essentiel de la 7e journée de Ligue 1.

La tête d’affiche : Anthony Mounier. Vivre à l’ombre d’une future star, c’est dur. Très dur. Alors, lorsque la lumière se décide à vous dévoiler, la satisfaction l’emporte sur toutes autres formes d’émotions. Anthony Mounier, qui a pourtant fait ses classes et grandi aux côtés de Karim Benzema, a dû attendre le jour de son 21e anniversaire pour faire la connaissance des sunlights du championnat de France de Ligue 1, et ce, aux dépens de Nancy (2-1). Ce gaucher a fait vaciller, à lui tout seul, le sort d’une partie que l’on pourra ranger dans la lignée des autres sorties hebdomadaires de sa formation : réalistes, fructueuses sur le plan comptable mais pas flamboyantes sur le plan du jeu. A défaut de séduire le public en terme de spectacle, l’Olympique Lyonnais a prouvé, grâce aux deux passes décisives d’un pur produit de son centre de formation, qu’il avait un banc de touche hors normes en L1. Et de la qualité au niveau de ses jeunes.

Le taulier : L’international Espoirs du LOSC est une valeur sûre de notre championnat. Le milieu de terrain des Dogues est, on le sait, indispensable au jeu de sa formation et l’un des meilleurs, depuis de nombreux mois, à son poste en Ligue 1. Capable de défendre, d’attaquer et de faire la dernière passe, Yohan Cabaye est un joueur hyperactif. Un aboyeur dévoué au collectif, susceptible à lui seul de changer le sort d’une partie. Avec un but, une passe décisive et la victoire lilloise au bout, le tout aux dépens de Monaco, difficile d’être plus utile, en effet, aux yeux de son club.

Le boulet : Diego Placente. Il est venu, il a vu et pour l’instant, avec tout ce qu’il a vu justement, il a été systématiquement vaincu. Le défenseur argentin, ancien taulier du Bayer Leverkusen, a visiblement beaucoup de mal à s’adapter à la Ligue 1. Constamment pris en faute depuis ses débuts en championnat, le gaucher sud-américain a vécu un véritable enfer en première période face à Saint-Etienne (1-1). Régulièrement battu par Payet, il symbolise avec Gouffran le recrutement un peu mi-figue mi-raisin réalisé cette intersaison par son club.

Le geste : En venant dégrader la Jonelière, le centre d’entraînement des Nantais, les supporters de la Maison Jaune ont envoyé un signe fort à la direction. Un message surtout, clair, net et précis à leur président : « Kita, casse-toi ». Ce dernier, toujours fermement ancré à son poste et décidé à laisser passer l’orage, évoque la théorie du complot, affirmant que certains supporters, de plus en plus virulents dans leur manière d’exprimer leur colère, seraient probablement renseignés par des gens en interne… A défaut de savoir si le divorce, désormais en passe d’être consommé entre le club et ses fans, est en train de se propager en interne, une chose est sûre : Nantes, corrigé à Caen (3-0), est avant-dernier de Ligue 1. Le challenge accepté par Elie Baup (à savoir, maintenir le FCN parmi l’élite), après seulement sept journées de championnat, prend déjà des airs de « Mission Impossible ».

Le chiffre : 1. Comme le nombre de buts encaissé par les Parisiens au Parc des Princes cette saison. Au terme d’un match peu spectaculaire, les Grenoblois, emmenés par un Nassim Akrour de génie, ont terrassé les hommes de Paul Le Guen sur leur pelouse fétiche (0-1). D’ailleurs, le but de l’ancien Troyen est aussi magnifique pour la formation iséroise que problématique pour le club de la capitale. En effet, pour la première fois de l’exercice 2008-2009, Paris a concédé les trois points à son adversaire à domicile. Un faux pas ennuyeux alors que le podium était à portée de points du club de la capitale. Du coup, c’est un vent de crise et d’interrogations qui s’est soulevé depuis quelques heures du côté du Camp des Loges.

La phrase : « Il faut que l’on sorte un peu plus les ballons, il faut que l’on fasse douter l’équipe adverse, il faut qu’il y ait des relations entre le milieu et l’attaque, il faut des relations entre les attaquants. Il faut poser des problèmes, je veux que mon équipe pose des problèmes à l’adversaire. Après, les autres sont meilleurs, ils gagnent, c’est normal, ça fait partie du football. Après, les circonstances sont défavorables comme à Lyon… On perd mais ce n’est pas un problème. Ça fait partie du jeu, il faut savoir gagner, il faut savoir perdre des matches. Mais il faut être compétiteur. Je n’ai pas envie de venir à Rennes, dans un hôtel en centre-ville, attendre le match pour faire une rencontre comme ça. Ça ne m’intéresse pas… ou plutôt ça ne m’intéresse plus » (Frédéric Antonetti, coach remonté après la défaite de Nice à Rennes 1-0).

La rédaction