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Le coup est passé près pour l’OM

Souleymane Diawara et Marounae Chamakh se sont retrouvés sous deux maillots différents alors que l'an passé ils évoluaient ensemble à Bordeaux.

Souleymane Diawara et Marounae Chamakh se sont retrouvés sous deux maillots différents alors que l'an passé ils évoluaient ensemble à Bordeaux. - -

Le choc entre Bordeaux et l’OM, dimanche soir, en clôture de la 20e journée de Ligue 1, s’est conclu par un nul (1-1). Réduits à dix à l’heure de jeu, les Girondins, en manque de compétition, ont dû s’accrocher face à des Marseillais déchaînés et tout près de l’emporter en fin de partie.

Il aura fallu attendre un carton rouge dans les rangs bordelais pour voir Marseille évoluer dans le bon sens. Jusqu’à la 61e minute de jeu et la sortie, logique, de Planus suite à un tacle désespéré dans le dos de Niang, l’OM n’en menait pas large face aux champions de France en titre. Les hommes de Didier Deschamps sont à la peine, dans le jeu comme dans la conservation du ballon, face à des Girondins sûrs de leur force… à défaut d’être géniaux. En manque de repères et de compétition, les partenaires de Yoann Gourcuff n’arboraient pas leur tenue de « gala ». Celle notamment, qu’on leur avait vu endosser avant la trêve aux dépens de Lorient (4-1, 18e journée). Non, ce Bordeaux-là n’était pas forcément inspiré, mais suffisamment solide tout de même pour contenir de biens pâles Phocéens. Après une demi-heure de jeu, Marseille ne comptait pas le moindre tir en direction du but de Cédric Carrasso dans sa besace. Difficile alors d’imaginer l’incroyable scénario de fin de partie.

Marseille à deux doigts de l’emporter à dix minutes du coup de sifflet final ? La situation est encore moins envisageable, après l’ouverture du score bordelaise juste avant la pause. En duel avec Mandanda sur un centre aérien adressé par Ciani, Chamakh bouscule le portier international, suffisamment pour que ce dernier expédie malgré lui le cuir au fond de ses propres filets (45e). L’OM, peu en vue dans le jeu, aurait très bien pu ne pas s’en remettre tant les Olympiens ont affiché une animation laborieuse sur le pré. Mais la sortie de Planus allait illuminer leur horizon. Mathieu Chalmé l’avait dit avant la rencontre. Privé de Coupe de la Ligue au Mans cette semaine, Bordeaux risquait d’afficher un sérieux déficit physique.

Valbuena-Ben Arfa : coaching presque gagnant

Plus en jambes, les Phocéens vont en profiter avec les entrées des deux ex-bannis Ben Arfa (64e) et Valbuena (77e), pour imposer un pressing plus haut à leurs adversaires. Résultat ? De moins en moins lucide, Bordeaux n’affiche plus la même qualité de relance. Après un avertissement sans frais de Niang repoussé sur la ligne par Trémoulinas (80e), c’est Cheyrou, suite à une déviation sur coup franc de Brandao, qui trompe à bout portant Ramé (82e), entré en jeu à la place de Carrasso, blessé au mollet (58e).

Marseille dispose alors de dix minutes. Dix minutes pour arracher une victoire en Gironde qui le fuit depuis le 1er octobre 1977 (2-1). Mais ni Valbuena, dont la frappe croisée lèche le poteau droit de Ramé (85e) ni Bocaly, à la tête plongeante bien trop fuyante (87e), ne mettent fin à la série d’insuccès des Phocéens en terre bordelaise. Lundi matin, l’OM comptera toujours onze points de retard sur le leader du championnat (avec un match en moins, contre Sochaux). Mais les protégés de Didier Deschamps ont confirmé leur bon début d’année 2010 et ont préservé l’essentiel : une infime mais réelle chance de se mêler, encore, à la course au titre. A eux de la faire fructifier maintenant.

A.D. (RMC Sport)