Le foot a perdu le Nord

Prévus ce dimanche, Lille-Nancy et Lens-Caen ont finalement été reportés à une date ultérieure. Pour la sécurité des joueurs et, surtout, des spectateurs.

La Ligue a peut-être perdu une occasion en « Nord » d’agir plus vite. L’alerte orange en vigueur dans la région depuis plusieurs jours n’avait que peu de chances d’être levée. A l’heure de la messe, les flocons sont revenus à l’assaut. Et ce n’est pas tant la sécurité des joueurs que celles des supporters qui a guidé la décision du report, à Lille comme à Lens, où le match a été décalé à deux reprises en moins de 24 heures. Les pelouses étaient praticables, mais s’il fallait passer par une étape du trophée Andros pour arriver au stade, mieux valait rester chez soi. Ce qui agace fortement Guy Delcourt, le maire de Lens, c’est la lenteur avec laquelle la Ligue a pris sa décision, quand lui prônait cette solution dès avant le week-end : « On a perdu du temps, de l’argent. On a créé véritablement un malaise en faisant travailler des employés municipaux dans des conditions à la limite du droit du travail. » Il a sans doute raison, mais pour le spectacle, les joueurs et les spectateurs, ce report à une date à déterminer est sans doute la meilleure solution, comme le confirme Frédéric Paquet, le directeur général du Losc : « Mieux vaut ne pas jouer que de jouer dans de mauvaises conditions. »

S.B.