Le Mans, la rage au ventre

Le Tallec absent, Roland Lamah sera chargé de dynamiter la défense de Monaco - -
Huit points de retard sur le premier non-relégable, Saint-Etienne, à quatre journées de la fin du championnat. Si l’avenir du Mans en Ligue 1 n’est pas encore entériné, il est, journée après journée, de moins en moins évident. Défaits par Lille (1-2), les Sarthois n’ont plus leur destin entre les mains et doivent désormais espérer un miracle pour se maintenir parmi l’élite. Pourtant, le MUC pensait avoir rempli sa part du contrat, samedi dernier, sur sa pelouse de Léon-Bollée. « Mes joueurs ont fait un match énorme, peste le président Henri Legarda. On perd sur deux erreurs d’arbitrage identiques, sauf que les deux fois elles sont sifflées favorablement pour Lille. Pas pour nous. C’est un scandale. »
Les deux erreurs en question ? Un penalty pour Lille suite à une faute de Goulon sur Gervinho et un autre, oublié par Christian Guillard, l’arbitre de la rencontre, pour une charge de Vandam sur Lamah. « Quand on est battu et qu’on n’a pas été bon, c’est normal de perdre. Mais quand on est battu sur deux erreurs d’arbitrage… »
Le Tallec écarté
C’est avec un sentiment d’injustice que Le Mans va défier Monaco. Ce déplacement, ni Goulon (genou), Sène (genou) et Thomert (pied), blessés ni Anthony Le Tallec ne l’effectueront. Le capitaine sarthois a été écarté pour la semaine par Arnaud Cormier. « On a eu un petit litige après Lille, témoigne le joueur. Je n’ai pas compris ses choix. Il pense peut-être que j’ai la tête ailleurs mais ce n’est pas le cas. » La tête à un transfert vers l’OM, qui a contacté son agent pour la saison prochaine ? « Il n’y a rien de concret. Et je suis motivé jusqu’au bout pour aider le club. »
C’est sans son meilleur joueur (8 buts et 5 passes décisives cette saison en L1) que Le Mans s’apprête à abattre sa dernière carte pour le maintien. La victoire est impérative mais Louis II est une terre hostile pour le MUC. Jamais dans son histoire, le club sarthois ne l’a emporté en Principauté. Et à cinq jours de sa finale de Coupe de France face au PSG, l’ASM vendra cher sa peau. « On va se battre jusqu’au bout », martèle pourtant Cormier. Avec la rage pour entretenir l’espoir.